Dans les rues d'Athènes, la saison touristique a commencé. Dans les musées, les files d'attente s'allongent doucement. Les boutiques et les tavernes du quartier touristique de Plaka, au pied de l'Acropole, sont emplies de touristes indifférents aux discussions entre le gouvernement hellénique et ses créanciers. Pourtant, le blocage de ces négociations n'est pas totalement sans effet sur le tourisme, un des derniers moteurs encore intact de l'économie grecque.
Revue des objectifs à la baisse
Andreas Andreadis, le président de la confédération du secteur du tourisme SETE, a fait son deuil de ses objectifs de janvier dernier. « En début d'année, nous espérions pouvoir dépasser le record de de l'an passé avec 24 millions de visiteurs et des recettes de 40 milliards d'euros », rappelle-t-il. Selon lui, jusqu'en avril, les chiffres étaient en cohérence avec ces espoirs. Mais, à partir de mai, autrement dit au début de la saison, les résultats se sont affaiblis. « Les recettes de mai sont en recul par rapport à l'an passé et nous nous attendons à une stagnation en juin. Du coup l'augmentation d'un milliard d'euros des recettes cette année semble...