Elle est au coeur de la crise grecque. La dette de 176% du PIB (soit 322 milliards d'euros) qui condamne le pays à une éternelle austérité pour la rembourser. Et c'est l'une des grandes promesses d'Alexis Tsipras. Cette dette astronomique, le Premier ministre de gauche radicale grec avait juré, lors de son élection en janvier, d'obtenir qu'elle soit au moins allégée, faute de pouvoir l'effacer. Mais, après cinq mois de négociations avec ses créanciers, il n'aura obtenu ni une restructuration, ni une renégociation, ni même un rééchelonnement.
Car c'est, paradoxalement, un accord sur la dette? sans la dette vers lequel on s'achemine. Si accord il y a. Tsipras en est réduit à se battre seulement pour que les créanciers de la Grèce s'engagent au moins à ouvrir ultérieurement des discussions sur le sujet. Une promesse déjà faite au Premier ministre conservateur Antonis Samaras en 2012 et qui n'a jamais été suivie d'effet.
"Pas le moment"
Mais l'Allemagne renâcle à réitérer un tel engagement avec Tsipras. "Ce n'est pas la question la plus urgente", répète à l'envi la chancelière allemande Angela Merkel, qui sait que son opinion publique est hostile à toute...