La déclaration du Premier ministre grec a été retransmise en direct à minuit passé en Grèce : "Nous avons fait des concessions qui n'étaient pas dans le programme du Syriza mais elles sont le résultat de négociations dures et douloureuses afin de trouver un accord avec les créanciers qui ne touche pas le droit du travail et offre une perspective à l'économie grecque." Les plus optimistes ont vu dans le mot "perspective" la question de la dette que le gouvernement grec veut voir inscrire noir sur blanc, de façon irréversible, et avec un calendrier précis dans ce futur accord. D'autant qu'Alexis Tsipras a souligné qu'il fallait "quelques jours encore pour régler les questions en suspens". Coté grec, vu "qu'il n'y a plus aucune possibilité de concession supplémentaire", la seule question en suspens est la celle de la dette.
Les plus pessimistes ont eux noté que les créanciers, sur cette question de la dette, entretiennent un flou artistique. Mais tous sont choqués de l'étendue des mesures proposées par Alexis Tsipras : 8 milliards d'économies sur deux ans. Des mesures qui à y regarder de plus près ne sont pas étrangères à une philosophie de gauche.
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