Ce 22 juin était un jour "décisif" pour la Grèce. Et c'était un lundi grisâtre sur Athènes. Une morosité qui sans doute correspond bien à l'état d'esprit dominant dans le pays. Mais ce qui frappe avant tout l'observateur arrivant de l'étranger et bercé par le rythme de la « crise grecque », c'est le grand calme qui règne dans la capitale hellénique. Malgré des journalistes étrangers attendant la ruée sur les distributeurs automatiques, ces derniers étaient boudés par les passants. Pas une seule queue devant les distributeurs ou aux guichets des banques. Aucun sentiment de panique. Les Athéniens vaquent à leurs occupations. Les kiosques à journaux qui affichent le unes de la presse comme si le sort du pays ne se jouait pas réellement à quelques milliers de kilomètres d'ici à Bruxelles.
Inquiétudes
Evidemment, cette impression est trompeuse. Le « Bank Run » n'a pas lieu dans la rue, mais sur Internet et il consiste souvent à ordonner des virements sur des comptes étrangers. Les effets du blocage qui paralyse l'économie grecque depuis bientôt cinq mois sont visibles par quiconque s'éloignent des centres touristiques de la ville. Les entreprises fermées sont...