Comment ne pas en parler? Pendant deux jours, les ministres des Finances du G7 ainsi que les gouverneurs des banques centrales, les représentants des institutions européennes ou la directrice du FMI ont tenté l'exercice difficile d'évoquer le moins possible la situation de la Grèce.
Le temps presse pourtant pour conclure un accord entre Athènes et ses créanciers, qui étaient tous représentés à Dresde, en Allemagne. Officiellement, la Grèce ne figurait pas à l'agenda des discussions, consacrées à la croissance ou à la régulation financière. «Nous n'en avons parlé que quelques minutes», a commenté le ministre allemand Wolfgang Schäuble, l'hôte de ce G7, à l'issue de la rencontre de deux jours. C'est-à-dire moins que de l'Ukraine et à peu près autant que du Népal. Comme s'il ne s'agissait pas d'un sujet qui pouvait peser sur l'économie, si ce n'est mondiale, tout du moins européenne. «La Grèce n'a pas troublé nos débats», a affirmé de son côté le ministre français Michel Sapin.
La machine à speculation
Les grands financiers européens veulent éviter tout emballement, dans un sens ou dans un autre. Contrairement aux annonces du gouvernement grec, l'accord est...