La dernière fois qu'Athènes a brandi l'arme d'un référendum dans son bras de fer avec les créanciers de l'Eurogroupe, cela s'est très mal terminé. C'était à Cannes, à l'automne 2011. Nicolas Sarkozy, très remonté, et Angela Merkel, ulcérée par la man?uvre, avaient brisé un tabou: ensemble, ils avaient montré la porte de sortie de l'euro au premier ministre grec. Quelques jours plus tard, le socialiste Georges Papandréou tombait.
Trois ans plus tard, le gouvernement Tsipras n'a ni tenu les engagements pris au début de 2012, ni franchement avancé vers le troisième plan de sauvetage, celui qui devra impérativement prendre le relais le 30 juin prochain. L'hypothèse d'un référendum ressurgit. Mais cette fois bon nombre de responsables européens y trouvent leur compte. Il ne s'agit plus de forcer la main des créanciers, avec la complicité des électeurs grecs. Mais de dégager la voie d'un revirement honorable de l'extrême gauche au pouvoir.
Le Trésor d'Athènes continue de se vider, avec le remboursement de 756 millions d'euros au FMI confirmé lundi. Il reste «deux semaines» de liquidités, a prévenu le ministre des Finances, Yanis Varoufakis. Aucun crédit relais...