À la mi-temps, le gouvernement Tsipras est-il sur le point de fléchir? Après deux mois d'un vain bras de fer avec ses créanciers, Athènes commence à lâcher prise tandis que les autres capitales de l'euro, sentant venir le retournement, accentuent la pression en refusant toute reprise du crédit sans un accord politique complet.
C'est du bouillant ministre des Finances Yanis Varoufakis qu'est venue la surprise. L'homme n'a pas encore déclaré forfait. Mais pour la première fois, il admet ne plus avoir d'autres options que composer avec ses pairs. «L'accord viendra, vite, parce que nous n'avons pas d'autre option», a-t-il concédé vendredi à Riga, au bout d'un huis clos tendu face aux dix-huit autres ministres de l'euro. La veille, dans un tête-à-tête à Bruxelles, Angela Merkel avait déjà fait passer le message à Alexis Tsipras. Il reste encore deux mois pour conclure avec l'Eurogroupe, la BCE et le FMI. D'ici au 30 juin, l'espoir est de convaincre le chef de Syriza de renoncer en partie au programme défendu par l'extrême gauche, d'appliquer les réformes promises par son prédécesseur conservateur et pour finir de remettre la Grèce sur la voie d'une relative stabilité...