Samedi 4 avril, la présidente du parlement hellénique, la Vouli, Zoé Konstantopoulou a établi une « commission de vérité sur la dette grecque. » Cette commission n'est pas une commission parlementaire, composée de députés, comme celle sur les conditions du mémorandum de 2010 qui a été mis en place le mardi 7 avril, c'est une commission d'experts.
Éric Toussaint, Belge et membre du comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM), est le coordinateur de l'équipe scientifique internationale au sein de cette commission. Pour la Tribune, il explique l'objet de celle-ci. « Il ne s'agit pas, précise-t-il, de formuler des recommandations, mais d'établir un diagnostic et des faits sur la légalité et la légitimité de la dette. » D'ici à la fin, un premier rapport d'étape sera présenté au parlement. Il portera sur les conditions dans lesquelles la Grèce a contracté sa dette depuis 2009. « Puis nous remonterons plus loin dans le temps », ajoute Éric Toussaint.
Un rapport en juin et ce n'est pas un hasard
Cette date de juin n'est pas un hasard. En juillet et en août, le pays doit rembourser pas moins de 6,7 milliards d'euros de dettes...