A qui la Grèce doit-elle sa dette, qui pourrait être, pour une grande part, illégitime ? Le Premier ministre, Aléxis Tsípras, a estimé lundi soir que «les questions qui se posent sur ces cinq dernières années de plans d'austérité sont immenses» et que «le peuple a droit d'avoir des réponses». Il s'exprimait lors d'une séance parlementaire consacrée à la commission d'audit de la dette grecque, lancée par la présidente de l'Assemblée, Zoé Konstantopoulou, le 17 mars.
La constitution d'une telle commission d'enquête était une promesse de campagne d'Aléxis Tsípras. Elle vise à déterminer l'origine de la dette grecque et des plans d'austérité mis en place à partir de 2010 en échange de l'aide financière de l'Union Européenne, de la BCE et du FMI. «L'objectif est de déterminer l'éventuel caractère odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le gouvernement grec», avait précisé Zoé Konstantopoulou lors du lancement de la commission, constituée de scientifiques et de juristes, qui devrait rendre ses premières conclusions en juin.
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