Le moins sérieux n'est peut-être pas celui qu'on croit. En essayant de discréditer Yanis Varoufakis, le ministre hellénique des Finances, a tout prix, même à celui d'une manipulation grossière - comme dans le cas du fameux doigt d'honneur à l'Allemagne qui s'est révélé être un montage - les grands médias européens ont fait oublier la figure de Jeroen Dijsselbloem, son homologue néerlandais et président de l'Eurogroupe.
Le « modèle chypriote » de Jeroen Dijsselbloem
Mercredi 18 mars au matin, sur la radio néerlandaise BNR, Jeroen Dijsselbloem a ainsi ouvertement évoqué un « scénario chypriote » pour la Grèce avec la mise en place d'un contrôle des capitaux pour stopper les retraits dans les banques grecques. Selon lui, cette solution pourrait permettre de stopper l'hémorragie de liquidités dans les banques et ainsi maintenir la Grèce dans la zone euro. Mais en faisant cette proposition, le ministre néerlandais ressemble de plus en plus à un médecin de Molière qui, refusant de voir l'origine du mal, propose un remède qui ne fera que l'aggraver.
D'où vient la peur des déposants ?
Pourquoi les déposants grecs retirent-ils leurs fonds des banques...