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Escalade verbale entre Athènes et Berlin

Publié dans Le Monde le
Le premier ministre grec Alexis Tsipras se prépare à s'adresser aux parlementaires, le 10 mars à Athènes, à l'occasion d'une session concernant la création d'un comité sur les réparations de la deuxième guerre mondiale.
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Le premier ministre grec Alexis Tsipras se prépare à s'adresser aux parlementaires, le 10 mars à Athènes, à l'occasion d'une session concernant la création d'un comité sur les réparations de la deuxième guerre mondiale.

C'est peu dire que les Allemands n'apprécient pas les menaces brandies mardi 10 mars tant par le premier ministre grec Alexis Tsipras que par le ministre de la justice Nikos Paraskevopoulos. « Ça suffit », estime l'éditorialiste de Bild. « Seuls ceux qui ne sont qu'à moitié forts font du bruit », remarque Die Welt. Les deux journaux conservateurs du groupe Springer approuvent la fermeté du gouvernement allemand à l'égard d'Athènes.

La presse régionale est souvent plus dure encore. « Signe de leur impuissance, l'arrogance avec laquelle Alexis Tsipras et son ministre des finances insistent sur le paiement d'autres réparations révèle une immaturité effrayante », écrit par exemple le Straubinger Tagblatt. Seul Le Quotidien de Sarrebruck juge que l'Allemagne a un « devoir moral » face à la Grèce. Il propose donc la création d'un « fonds d'avenir germano-grec » pour tenter de résoudre ce différend. De même, le grand quotidien de centre gauche, la Süddeutsche Zeitung, juge que « moralement, l'Allemagne devrait se sentir dans l'obligation de faire preuve de beaucoup de patience face à...

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