Une part d'agacement réel, une part de posture tactique. A la veille du vote du Bundestag vendredi sur la prolongation de l'aide à la Grèce, le gouvernement allemand a réitéré ses mises en garde et ses récriminations à l'égard d'Athènes. Pour Angela Merkel, il s'agit de faire comprendre à chacun que l'accord trouvé la semaine dernière n'est pas un blanc seing. C'est une condition essentielle pour que les parlementaires de la CDU, son parti, soutiennent la décision du gouvernement. Au sein du camp conservateur, la frange la plus radicale entend exercer une pression maximum pour que la Grèce mette en place les réformes soutenues par la Troïka et menace de voter non si le doute existe sur les engagements d'Athènes.
Pour les rassurer, Angela Merkel a donc décidé d'afficher sa fermeté. «Nous avons trouvé un point de départ pour les négociations avec le nouveau gouvernement grec», a commenté la chancelière mercredi, lors d'une conférence de presse avec le premier ministre suédois Stefan Löfven. Mais «il y a encore beaucoup de travail devant nous», a-t-elle ajouté. Angela Merkel a accordé du temps au gouvernement d'Alexis Tsipras, rien de plus.
Mais l'entente conclue...