Le Conseil des ministres a entériné vendredi les projets de loi du ministre de l'Emploi, Andréas Loverdos, portant sur la réforme du système de sécurité sociale et des relations de travail, le premier ministre, Georges Papandréou, notant à l'occasion que même sans le Mémorandum (accord UE-BCE-FMI de soutien à la Grèce) ces changements auraient été nécessaires.
Selon M. Papandréou, le système de sécurité sociale doit avant tout être viable, et même s'il n'y avait pas eu le Mémorandum, des changements devaient être faits, même si quelques décisions sont plus douloureuses pour certaines couches sociales. Le premier ministre a promis que tous leurs efforts seront faits pour suppléer et améliorer la situation du retraité dès les premiers résultats positifs au plan budgétaire.
Le projet de loi prévoit la convergence d'ici 2015 des retraites du public et du privé ainsi que celle du régime des femmes avec les hommes. Ainsi la durée de cotisation passera dans les cas où elle est de 35 ans à 40 ans, alors que le taux des pensions de 70-80% actuellement passera à 64%, et l'instauration d'une pension minimum à 360 euros par mois. L'âge minimum pour bénéficier d'une retraite pleine est désormais porté à 65 ans. La pension maximum est ramenée de 2.830 euro à 2.600 euro avec des coupes progressives dès 1.400 euro.
Le premier ministre a souligné, par ailleurs, l'absence d'un système de prévoyance organisé et rationnel, et annoncé que prochainement cette question serait mise en chantier, et les décisions du gouvernement à ce sujet présentées probablement au début de l'automne.
Sur le 2e projet de loi réformant les relations de travail, M. Papandréou a dit espérer que les partenaires sociaux trouveront des points d'accord au cours du dialogue sur les conventions collectives de travail, ainsi s'il existe des accords, et à condition qu'ils soient dans le droit fil du Mémorandum, le gouvernement les adopterait pour les intégrer dans le projet de loi qui sera déposé ensuite et voté bien avant septembre.
i-GR/ANA-MPA