Le premier ministre, Georges Papandréou, a affiché la fermeté du gouvernement sur le maintien de sa stratégie économique à l'occasion d'une réception des journalistes du reportage politique, mardi au Palais Maximou, auxquels il a affiché son optimiste et dit ne pas craindre le rejet du Programme de stabilité que la Grèce doit présenter à la Commission européenne en janvier prochain.
Notre stratégie pour l'économie ne changera pas et nous progresserons en nous fondant sur ce que nous avons annoncé, a souligné M. Papandréou, tranchant ne pas craindre un rejet du Programme de stabilité et de croissance que le gouvernement soumettra en janvier à la Commission européenne.
M. Papandréou, qui a réitéré que le problème de l'économie grecque est différent de celui des autres pays, a souligné qu'il résulte surtout du gaspillage de crédits qui n'ont pas été canalisés vers la croissance, comme ce fut le cas pour les stages ou les affaires de corruption, ne manquant pas aussi de critiquer les banques qui, bien qu'ayant été soutenues financièrement, n'ont pas diffusés les financements dans l'économie réelle, mais ont préféré clôturer leurs propres "trous" et limiter les financements accordés à certaines sociétés bien précises.
Par ailleurs, le premier ministre a indiqué que l'inflation ne constitue pas un problème pour la Grèce, alors qu'interrogé s'il a lieu d'envisager une augmentation de la TVA, il a tranché qu'il n'y a eu aucune telle proposition de la part du ministère des Finances. Et, relancé sur un dossier relevant toujours du ministère des Finances et commenté par les médias à l'heure actuelle, à savoir le montant élevé de la vignette (taxes de circulation), M. Papandréou est apparu reconnaître l'existence d'un problème et renvoyé à des initiatives du ministère d'examiner des changements pour l'année prochaine.
Invité à dire s'il y a un double langage au sein du gouvernement, M. Papandréou a dit souhaiter la formulation d'avis diversifiés, dès lors qu'une fois une décision prise, elle soit appliquée et entre en vigueur, mettant aussi implicitement en cause en partie la presse pour cette image qui sort vers l'extérieur, puisqu'il est normal qu'en posant des questions à trois cadres de l'administration sur une même pquestion, par exemple, il y ait jusqu'à trois approches différentes.
Concernant la loi électorale et le droit de vote à accorder aux immigrés dans les élections locales, M. Papandréou s'est dit prêt à discuter de chacun des aspects de cette question et clarifié que les prochains scrutins municipaux et régionaux auront lieu avec la nouvelle loi électorale, alors qu'à une observation sur le désaccord du président de la ND, Antonis Samaras, sur cette loi, il a dit estimer que le chef de file de l'opposition n'est pas exactement contre la loi, mais pense à une autre version du système.
Mais ce qui importe, a-t-il ajouté, c'est que tout le monde est d'accord que le système actuel va mal et produit de l'"argent politique noir", réfutant ensuite en réponse à une autre question sur le cas des petits partis, que les petits partis soient les perdants de ce nouveau mode électoral.
Concernant enfin le droit de vote des immigrés, M. Papandréou a défendu les dispositions promues par le ministère de l'Intérieur et à la question d'une éventuelle altération du corps électoral, il a expliqué que le corps électoral n'est pas altéré, mais que simplement il change.
i-GR/ANA-MPA