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Papandréou à Bruxelles : la Grèce est décidée à procéder aux changements nécessaires

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Par iNFO-GRECE,

Le gouvernement est prêt à réaliser de grands et importants changements qui conduiront la Grèce à une nouvelle ère de croissance, a déclaré le premier ministre, Georges Papandréou, à son arrivée jeudi soir au Sommet de l'UE à Bruxelles où le risque de banqueroute de la Grèce a été le principal sujet de conversation, bien que ne figurant pas dans l'ordre du jour.

Selon M. Papandréou, le gouvernement grec est absolument engagé dans cette voie et est certain du soutien puissant de l'UE à cet effort de changements qui s'avèreront au profit du peuple grec et aussi naturellement de la famille européenne.

De plus, M. Papandréopu a souligné que le nouveau gouvernement a pleinement conscience de ses obligations de redresser l'économie grecque, de moderniser le secteur public et de combattre des problèmes chroniques, tels que la corruption et les relations clientélistes. "Ce dont nous voulons convaincre", a-t-il ajouté, "c'est que nous utiliserons nos avantages comparatifs pour nous diriger vers une économie saine, verte et viable et que nous avons un budget qui prévoit la limitation des dépenses et la réduction de la dette".

Notons que M. Papandréou a eu dans la matinée des contacts téléphoniques avec le président de la zone euro, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, son homologue britannique, Gordon Brown, la présidence suédoise de l'UE, ainsi qu'avec le DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn.

Dans son intervention au cours du Sommet, M. Papandréou a réaffirmé que la Grèce est prête et décidée à procéder aux changements nécessaires ainsi qu'à prendre les mesures institutionnelles pour l'économie et présenté le cadre de la politique qu'il est décidé à appliquer laquelle concerne entre autres des réformes institutionnelles.

M. Papandréou a également évoqué la forte dynamique de la Grèce laquelle n'a pas encore été valorisée soulignant que celle-ci peut s'appuyer sur l'énergie verte et plus généralement sur l'économie verte et le tourisme, faits qui sont des facteurs d'optimisme pour l'avenir du pays.

Enfin, le premier minsitre grec après avoir affirmé qu'il est prêt à modifier le modèle économique de la Grèce, a invité les 27 leaders de l'UE à oeuvrer en commun et à coopérer dans un esprit de soutien et de solidarité. Il fait part personnellement de son entière confiance en la Grèce et le peuple grec, relevant que par le passé le pays avait traversé des crises économiques graves lesquelles avaient été solutionnées efficacement.

M. Papandréou aura beaucoup d'efforts à déployer pour se faire entendre au cours du dîner de travail avec les autres présidents et premiers ministres de l'UE au cours duquel doivent être discutées avant tout les questions concernant la rencontre de Copenhague, le changement climatique et les questions institutionnelles de la Communauté.

La plupart des participants au sommet étaient plutôt dubitatifs sur le cas grec à leur arrivée, même si, sachant que chaque mot était scruté par les médias et les marchés financiers, ils ont évité de donner dans le catastrophisme. Résumant le sentiment général, la ministre suédoise des Affaires européennes, Cecilia Malmström, dont le pays assure jusqu'à la fin de l'année la présidence tournante du Conseil européen, a estimé que la situation était "très grave", et que les Vingt-Sept étaient "bien sûr inquiets".

Interview de Papaconstantinou au "Figaro" sur la situation économique de la Grèce

Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, dans une interview exclusive accordée au journal "Le Figaro", parue jeudi, à quelques jours de sa visite mardi prochain à Paris pour rencontrer la ministre, Christine Lagarde, a commenté la dégradation effectuée par l'agence Fitch pour souligner que "la semaine dernière, nous avions reçu des signes encourageants de l'Ecofin et de l'Eurogroupe à Bruxelles, qui nous laissaient penser que nous étions dans la bonne direction".

"Le jugement de Fitch nous fait du mal, parce que c'est un signal de perte de crédibilité. Or, elle n'est pas de notre faute mais est due au passé, à la responsabilité du gouvernement précédent. L'agence n'a pas pris en compte ce qu'est en train de faire le nouveau gouvernement. Nous préparons un budget volontariste mais difficile qui représente un véritable effort. Il prévoit une diminution des dépenses dans le secteur public. En réalité, ce qui inquiète l'agence, c'est le moyen terme. Or nous avons engagé des consultations profondes sur la fiscalité du pays et il ne faut pas oublier que cela ne fait que cinquante jours que nous sommes au pouvoir. C'est peu, pour prouver que nous sommes décidés à diminuer la dette publique. Nous pensons que chaque jour qui passe nous fait gagner un peu plus de crédibilité et Fitch l'oublie", a-t-il affirmé.

M. Papaconstantinou a encore indiqué que la Commission a clairement dit que le budget 2010 est un pas important dans la bonne direction, mais souhaite évidemment un programme à moyen terme. "Ce programme sera inscrit dans le Pacte de stabilité et de croissance que nous présenterons à nos collègues de l'UE en janvier. Et, si c'est nécessaire, nous ferons un amendement sur le budget 2010. Nous avons déjà décidé le gel des embauches dans la fonction publique, la disparition des contrats à durée déterminée dans l'administration, et nous ne remplacerons les départs qu'à raison d'un poste sur cinq", a-t-il affirmé.

Le ministre a enfin conclu par la volonté de la Grèce de ne pas avoir recours au Fonds monétaire international (FMI), précisant que "nous faisons tout ce qui est nécessaire pour ne pas en arriver là".

i-GR/ANA-MPA

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