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17e session ministérielle de l'OSCE à Athènes

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Par iNFO-GRECE,

Le président de la République, Carolos Papoulias, a ouvert les travaux mardi de la 17e session ministérielle de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), qui se tiennent sur deux jours sous présidence grecque à Athènes, pour saluer "cet événement d'importance politique comme opportunité de renforcer la coopération pacifique, de faire progresser les objectifs communs des Etats-membres afin d'aboutir à des conclusions substantielles".

Se référant aux principes et décisions de l'OSCE concernant la légalité internationale, la coexistence internationale, la protection des libertés individuelles et les droits des peuples, M. Papoulias a souligné que "il n'y a aucun moment à perdre, et c'est pour cette raison que la Grèce vise activement à une coopération et coexistence, non pas seulement avec ses voisins, mais dans l'espace plus lointain encore".

M. Papoulias a conclu en espérant qu'à Athènes, dans le berceau de la Démocratie, il sera possible de restaurer la confiance et la coopération entre les Etats membres, estimant que "dans l'OSCE, nous pouvons progresser vers un dialogue large, substantiel et stratégique pour affronter en commun les défis de la sécurité européenne".

Intervenant à son tour, le premier ministre, Georges Papandréou, a appelé l'OSCE d'aller un pas plus en avant dans le Processus de Corfou afin de répondre aux enjeux du 21e siècle pour la sécurité européenne.

Le Processus de Corfou, lancé par la Grèce en juin à la rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères dans l'île Ionienne, "a donné un espoir dans une année tumultueuse, puisque donnant le coup d'envoi à un dialogue politique sur l'avenir de la sécurité européenne", a rappelé M. Papandréou, s'adressant en ouverture des travaux réunissant quelque 45 ministres des Affaires étrangères et 57 délégations de l'OSCE.

Se référant aux initiatives de la présidence grecque de l'Organisation, M. Papandréou a souligné qu'elle avait suivi le principe du "médiateur loyal" pour réussir à aboutir à un consensus et mettre en avant trois volets de la sécurité, les dimensions politico-militaires, économico-environnementales et humaines.

La présidence grecque, a-t-il noté, a mis aussi en priorité l'économie et l'environnement comme dimensions de la sécurité, citant notamment le forum sur l'immigration organisé à Athènes, et soulignant que ce phénomène croissant ces dernières années doit s'inscrire à l'agenda des discussions de l'OSCE au plan bilatéral, régional et international.

Dressant un tableau de la conjoncture internationale, avec l'accent mis sur la crise financière internationale, les problèmes environnementaux et la guerre en Afghanistan, le premier ministre s'est dit certain que l'OSCE peut jouer un rôle primordial dans toutes les questions, appelant les pays participants à manifester leur volonté politique de faire avancer ces questions.

"Nous devons progresser en actions et non en paroles, a estimé M. Papandréou, le dialogue sur la sécurité n'a de sens que si l'on répond à des enjeux précis".

M. Papandréou a salué la prochaine présidence de l'OSCE, le Kazakhstan devenant le premier pays de l'ex-URSS à assumer cet exercice et pouvant donner une nouvelle perspective à l'OSCE pour le renforcement de la sécurité en Afghanistan avec plus de cooération régionale. "Le Kazakhstan peut faire la différence", a-t-il assuré.

Se référant à la Géorgie, M. Papandréou a qualifié de développement négatif la fermeture de la mission de l'OSCE dans ce pays, estimant que sa présence est plus nécessaire que jamais et que cela ne peut se faire qu'avec la volonté de tous.

Le premier ministre et ministre des Affaires étrangères s'est félicité enfin du rapprochement Arménie-Turquie, se référant en outre aux efforts actuels entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, citant la rencontre la semaine dernière des deux présidents à Munich sous l'égide du "Groupe de Minsk" et les discussions sur les questions relatives à la Transdniestrie.

Le ministre français des AE M. Kouchner salue l'importance de la Rencontre d'Athènes

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué l'extrême utilité et l'importance du Conseil ministériel de l'OSCE sur deux jours à Athènes.

La Rencontre d'Athènes est très utile, a souligné le chef de la diplomatie française, et ce qui se fait ici est très important.

M. Kouchner, qui a noté combien efficace et profond a été le premier ministre grec et ministre des Affaires étrangères, Georges Papandréou, puisque ne se limitant pas à organiser une conférence internationale, mais travaillant à promouvoir une OSCE qui donne des solutions, s'est référé à l'"esprit constructif" du Processus de Corfou qui doit être maintenu et à son parcours, la proposition du président russe, Dmitri Medvedev, et le soutien qui y a été apporté par le président français, Nicolas Sarkozy.

M. Kouchner a tenu à bien mettre en relief à ce point que l'OSCE est le champ le mieux adapté pour parler à la fois des quatre dimensions de la proposition pour la paix, renvoyant à la prévention et les aspects humanitaire, militaire et environnemental.

M. Kouchner a précisé que le Processus de Corfou n'a pas encore abouti, les parties oeuvrant désormais aujourd'hui sur un texte de résolution qui vient aujourd'hui ajouter quelque chose et non plus faire blocage. C'est un effort très utile, mais nous n'avons pas fini, a-t-il ajouté.

Concluant qu'il faut prendre la proposition Medvedev au sérieux, comme la France l'a fait, et se faisant l'écho des propres dires de M. Medvedev qu'il faut donner suite au Processus de Corfou, M. Kouchner a remercié la présidence grecque de l'OSCE pour son travail efficace et son accueil chaleureux.

i-GR/ANA-MPA

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