L'inflation en Grèce s'est chiffrée à 0,6% en juillet 2009 contre 0,5% le mois précédent, selon les données de l'Office national de la Statistique (ESYE), rendues publiques jeudi, alors que le FMI rappelle les impératifs de corriger les déséquilibres du budget et de la balance extérieure qui restent élevés dans un contexte de compétitivité affaiblie.
Le taux moyen annuel des prix à la consommation (juillet 2009-2008) a enregistré une hausse de 2,1% contre une progression 4% en glissement annuel.
Selon les données de l'ESYE, cette infime progression de l'inflation résulte de la hausse de 1% des prix des carburants, de 0,1% des prix des loyers et de 0,7% des prix des assurances des voitures et des deux roues.
Dans le même temps, des baisses de prix ont été enregistrées de 1% pour les fruits et légumes et l'huile d'olive, de 6,7% de l'habillement et chaussures et de 2% pour les biens durables et produits ménagers.
Concernant l'indice harmonisé des prix à la consommation en juillet, il a présenté une augmentation de 0,7% contre une augmentation de 4,9% en glissement annuel, alors que l'indice harmonisé moyen sur douze mois (juillet 2009-2008) a progressé de 2,3% contre 4,1% un an plus tôt.
En même temps, l'indice du climat économique en Grèce ressortait un léger recul en juillet 2009, contrairement à la plupart des pays européens, suite à trois mois successifs de progression.
Selon la Fondation des Recherches économiques et industrielles (IOBE), ce recul peut être considéré comme une correction modérée - et éventuellement passagère - après le très fort redressement des attentes en juin, l'indice général se stabilisant à des niveaux supérieurs à la moyenne annuelle (51 points).
Plus précisément, l'indice du mois de juillet se chiffre à 57,2 points contre 59,0 points en juin.
De son côté, le Fonds Monétaire International (FMI) dans son rapport sur l'évolution et les perspectives de l'économie grecque qui a été publié jeudi, estime que l'économie grecque s'est mieux comportée pendant la crise que d'autres économies de la zone euro, toutefois le recul économique semble inévitable.
Selon le rapport du FMI, l'inflation a reculé mais reste cependant plus élevée que la moyenne de la zone euro et l'adaptation budgétaire de la Grèce ne peut être retardée du fait que les déséquilibres du budget et de la balance extérieure restent élevés et la compétitivité affaiblie.
Le FMI souligne que les réformes sont indispensables pour le soutien de la compétitivité et du développement en vue d'éviter la stagnation de l'économie grecque, indiquant que la Grèce doit prendre des mesures qui visent à la réduction de la dette publique via l'augmentation des recettes publiques et plus particulièrement le maintien des dépenses pour les salaires dans l'administration publique.
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