Le ministre adjoint de l'Intérieur, chargé de l'Ordre public, Christos Markogiannakis, a eu une première rencontre mercredi avec les représentants des partis politiques pour essayer de convaincre ceux-ci d'un accord sur la politique de l'immigration clandestine, alors que le vice-président de la Commission européenne, Jacques Barrot, est attendu à Athènes lundi 29 juin pour des entretiens sur le problème.
La Grèce attend que des mesures au plan européen s'imposent compte tenu de l'ampleur du phénomène (on compte 8 millions d'immigrés clandestins actuellement en Europe), et notamment le renforcement de la surveillance des frontières extérieures de l'UE, la participation de tous les Etats-membres dans les opérations de FRONTEX, la juste répartition des dépenses engendrées pour l'accueil et la réadmission des clandestins.
Interrogé par la presse, M. Markogiannakis a assuré que les mesures gouvernementales pour faire face aux problèmes de l'immigration clandestine tenaient compte de la dimension humanitaire, à savoir respect des droits de l'Homme et en même temps mise en place des conditions d'un environnement sécurisé en Grèce.
"Un front commun de la société toute entière et de tous les partis politiques se crée face au terrorisme", a affirmé le ministre.
Le parti communiste (KKE) avait refusé de participer à cette réunion alors qu'un nouveau rendez-vous a été convenu jeudi 2 juillet pour permettre à l'opposition de prendre connaissance en détail des mesures prévues par le gouvernement.
Le gouvernement a entrepris un grand nettoyage du centre d'Athènes, littéralement envahi par les immigrés clandestins, mais se heurte aux difficultés d'hébergement des centaines des personnes arrêtées. Une prime de 1.000 euros pour encourage les retours volontaires vers les pays d'origine serait à l'étude. Son adoption définitive dépendra beaucoup de l'appréciation de la situation que M. Barrot pourra avoir sur place.
i-GR/ANA-MPA