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Nouveau musée de l'Acropole : un événement attendu par les peuples d'Europe et du monde

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Par iNFO-GRECE,

Tant le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, que le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, ont souligné l'importance pour l'humanité entière du nouveau Musée de l'Acropole, lors de la cérémonie d'inauguration, samedi soir 20 juillet, tandis que le président de la république hellénique Carolos Papoulias en a profité pour lancer un nouvel appel pour la restitution des marbres du Parthénon détenus par le British Museum.

M. Barroso, a parlé d'un "événement très important pour la culture grecque et l'Europe", saluant l'inauguration du nouveau Musée de l'Acropole comme "quelque chose qu'attendaient depuis longtemps tous les peuples d'Europe et du monde".

"L'attente valait la peine", a affirmé M. Barroso, soulignant que le Musée est en pleine harmonie avec le Rocher sacré et constitue un point de rencontre de l'histoire antique, de l'architecture moderne et de la technologie de pointe, associant de manière exemplaire l'ancien et le nouveau.

M. Barroso s'est dit "très fier" du fait que l'Union européenne a pu participer dès les premiers pas de ce Musée, "encore un exemple majeur d'investissement dans la culture qui est soutenu dans le cadre de l'UE".

"A long terme, la culture est plus importante que l'économie, ce qui fait de la Grèce un des pays les plus riches et les plus importants au monde", a insisté M. Barroso, pour conclure son allocution en grec et féliciter la Grèce pour la création du nouveau Musée de l'Acropole.

De son côté le DG de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a déclaré voir dans le Musée de l'Acropole, un "lieu de grande importance pour l'humanité", soulignant le rôle des musées comme des espaces gardiens du patrimoine culturel pour le transmettre aux générations futures.

La gestion du patrimoine est une priorité de l'UNESCO, a insisté M. Matsuura, mentionnant à ce titre que la Grèce a signé un grand nombre des conventions culturelles de l'Organisation et est engagée dans la sauvegarde du patrimoine culturel pour l'avenir.

Le DG de l'UNESCO a applaudi la contribution de la Grèce dans les efforts pour la restitution des biens culturels et surtout, a-t-il noté, son fervent soutien aux activités du Comité intergouvernemental pour la promotion du retour des biens culturels à leurs pays d'origine ou la restitution en cas d'acquisition illégale.

"Le Comité a approuvé la recommandation soumise conjointement par la Grèce et la Grande-Bretagne, enjoignant l'UNESCO à aider et à convoquer les rencontres nécessaires entre les deux pays dans le but de parvenir à une solution mutuellement satisfaisante dans la question des Marbres du Parthénon", a affirmé M. Matsuura, qui a précisé que l'UNESCO est disposée à le faire.

Papoulias appelle au retour des Marbres du Parthénon à leur environnement naturel

Le président de la République, Carolos Papoulias, a affirmé que le monde entier peut voir aujourd'hui les sculptures les plus importantes du Parthénon réunies ensemble.

"Certaines manquent. Il est l'heure de cicatriser les plaies du monument avec le retour des Marbres qui lui appartiennent", a souligné M. Papaoulias, adressant dans toutes les directions le message de la restitution des frises exposées au British Museum de Londres.

M. Papoulias a insisté qu'avec le nouveau Musée de l'Acropole, la Grèce "prouve son respect de l'histoire". "La Grèce, aujourd'hui, ne présente pas au reste du monde simplement un musée moderne et un monument universel. Elle prouve son respect de l'histoire. Et elle essaie de rendre, par un ouvrage exceptionnel, l'extase et l'émotion qui naissent dans l'âme de toute personne, lorsqu'elle lève son regard et voit le Parthénon. Le Parthénon est un monument grandiose qui a été construit pour honorer les plus nobles des vertus, celles de l'adoration de la déesse Athéna. Il est imposant, mais il est un hymne à la mesure. Ses marbres rayonnent dans le soleil grec, comme le savoir et la sagesse. Et l'harmonie dans sa construction montre que la simplicité peut rencontrer la perfection", a déclaré le chef de l'Etat, soulignant que les messages et les symbolismes du Rocher sacré de l'Acropole appartiennent à l'humanité toute entière.

Enfin, le premier ministre, Costas Caramanlis, a souligné que le Musée de l'Acropole est un ouvrage de tous les Grecs pour l'humanité toute entière, un patrimoine de la civilisation universelle.

Dans son allocution, M. Caramanlis a rendu hommage à Constantin Caramanlis qui "a eu l'inspiration et a mis en route depuis 1976 les procédures initiales" et à Melina Mercouri qui "a donné depuis les années '80, une grande impulsion à l'effort commun", sans omettre de mentionner tous ceux qui "ont déposé ici leur inspiration, leur passion et leur travail", les scientifiques, les architectes, les ingénieurs, les archéologues, les ouvriers.

"Tous les gouvernements grecs, tous les ministres de la Culture après la dictature ont travaillé à la promotion et à la finalisation de cet ouvrage", a conclu le premier ministre.

i-GR/ANA-MPA

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