La campagne pour les élections européennes est bel et bien lancée en Grèce cette semaine avec le premier ministre, Costas Caramanlis, appelant à la mobilisation générale afin de défendre l'intérêt national, tandis que pour la tête de liste du PASOK socialiste M. Papaconstantinou demande aux électeurs de voter pour un changement de cap dans la politique du pays.
"Nous avons un seul et unique souci, l'intérêt du pays. L'intérêt de tous les Grecs, c'est cette parole d'honneur que nous avons donnée et c'est cette parole d'honneur que nous respecterons", a affirmé M. Caramanlis, s'adressant lundi soir à un meeting politique en vue des euro-élections à Aspropyrgos (Attique occidentale).
"C'est ainsi que je conçois mon devoir", a-t-il poursuivi. "C'est sur cette voie que je continue, la voie de la responsabilité, la voie de la perspective, la voie de la lutte pour la patrie. Nous avançons tous ensemble avec assurance, avec confiance dans nos forces, confiance en soi. Les forces de l'inertion, du conservatisme et de la désinformation ne peuvent et ne pourront pas arrêter le progrès de notre patrie", a assuré encore le premier ministre, rappelant que son gouvernement a pour objectif national et priorité fondamentale de faire face aux conséquences de la crise économique internationale.
"Tout le monde au gouvernement centre ses efforts pour sortir le moins douloureusement notre patrie de la crise économique internationale, tous au gouvernement coordonnons nos actions pour promouvoir une deuxième vague de changements et de réformes, nous avons un seul et unique mot d'ordre, une seule et unique priorité, l'intérêt de notre patrie", a insisté M. Caramanlis, accusant le principal parti de l'opposition, le PASOK, et son président, de refuser toute concertation, toute prise de responsabilité, toute prise de position sur les problèmes cruciaux du pays.
M. Caramanlis a parlé de "plan structuré de sortie de la crise" mis en oeuvre au plus tôt par le gouvernement, lequel repose sur trois axes, les finances publiques, le soutien au processus de développement et, enfin, le soutien à nos concitoyens les plus nécessiteux et la stimulation de l'emploi.
Le tête de liste du PASOK aux euro-élections M. Papaconstantinou appelle à un changement de cap
Le PASOK continuera, au cours des deux semaines restantes jusqu'aux élections, à poser les grands dilemmes des euro-élections, même s'il a en face de lui un gouvernement qui "tente par tous les moyens de polariser et d'exacerber le climat", a affirmé Georgios Papaconstantinou, tête de liste du PASOK aux euro-élections.
Le principal dilemme de ce scrutin, a-t-il souligné, c'est de savoir "si nous gratifierons ceux qui sont responsables, ceux qui sont responsables de tout ce que nous vivons ou si nous tracerons un nouveau parcours".
M. Papaconstantinou a accusé le premier ministre de donner de fausses données concernant la dette publique, soutenant de son côté que la ND a trouvé une dette de 167 milliards d'euros à son accession au pouvoir, pour la ramener aujourd'hui à 251 milliards, soit une charge de 8.000 euros, a-t-il lancé, pour chaque Grec au cours des cinq dernières années. M. Papaconstantinou a aussi accusé le gouvernement, toujours au plan économique, de planifier l'imposition de nouveaux impôts aussitôt après les euro-élections.
i-GR/ANA-MPA