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Corruption : la gauche mise sur l'affaire Pavlidis, le gouvernement contre-attaque avec l'affaire Siemens

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Par iNFO-GRECE,

Un deuxième dossier concernant l'affaire Pavlidis, le dossier d'instruction du tribunal de Rhodes, a été remis lundi au Parlement et portant sur les appels d'offres, associés à des subventions publiques à des compagnies maritimes désirant effectuer des liaisons entre les petites îles du Dodécanèse, dont était responsable l'ancien ministre de la Marine marchande, de l'Egée et de la Politique insulaire, Aristotélis Pavlidis, accusé d'extorsion de fonds.

Entre temps, la commission parlementaire d'instruction préliminaire, votée la semaine dernière à une grande majorité par l'assemblée plénière, continue à entendre des témoins sur cette première affaire concernant M. Pavlidis, à savoir les accusations portées par l'armateur M. Manoussis contre l'ex-ministre, lequel soutient avoir été pressé de verser des pots-de-vin lors d'un appel d'offres pour les liaisons Kavala-Limnos-Mytilène-Chios.

Ont été entendus lundi matin la fille de M. Pavlidis, ainsi que l'armateur Apostolos Ventouris et le président de la commission des appels d'offres Efstathios Georgis.

Sur le front des affaires de corruption, le gouvernement contre-attaque en accélérant l'affaire Siemens, alors que s'ouvre la campagne électorale en vue des élections européennes. Une quarantaine de cadres de Siemens et de l'OTE (Office publique des télécoms grecques) sont accusés de corruption et de blanchiment d'argent qui aurait atterri dans les caisses de financement de la campagne du PASOK (parti socialiste) à la veille des Jeux olympiques d'Athènes en 2004.

Les premières auditions du juge instructeur ont commencé dès cette semaine, bien que semaine pascale en Grèce où traditionnellement les services publics tournent au ralenti. Les sept personnes reçues lundi ont demandé et obtenu un nouveau délai jusqu'au 14 mai.

Dans son point de presse lundi, le porte-parole du gouvernement, Evanghelos Antonaros, n'a pas souhaité commenter, comme étant une affaire interne à un parti politique, le refus de l'ancien premier ministre, Costas Simitis, de signer la proposition du GP du PASOK pour la convocation d'une commission parlementaire d'enquête pour Siemens.

M. Antonaros a insisté une nouvelle fois que cette proposition du PASOK, alors que l'enquête sur Siemens avait atteint actuellement un point crucial, visait à étouffer l'affaire. "Pour notre part", a-t-il dit, "nous attendrons la fin de la procédure judiciaire".

Un affrontement par affaires interposées qui permet aux petits partis de droite et de gauche d'accuser les deux grands partis de vouloir désorienter l'opinion des vrais problèmes pendant la campagne électorale.

i-GR/ANA-MPA

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