Le président du PASOK, Georges Papandreou, a présenté dimanche son plan de gouvernement en 5 points, au cas où il gagnerait les élections, alors que dans une interview, parue la veille au journal Imerissia, il a mis en garde les banques grecques d'agir pour le bien de la société, et non seulement pour les intérêts des grands actionnaires et hauts cadres administratifs.
Avertissant de ce qu'entreprendrait le PASOK - une fois au pouvoir - et dans le cas où, comme il l'a dit, aujourd'hui les banques considèrent les contribuables partenaires dans leurs pertes de bénéfices, et où les cadres reçoivent de hauts salaires, "nous n'hésiterons pas à aller de l'avant vers des nationalisations", tranchant que "les banques ne peuvent plus désormais être libres à décider".
Par ailleurs, devant des représentants des classes sociales et cadres de partis, M. Papandreou, a présenté le plan et les perspectives de son parti ainsi que ses engagements personnels face au peuple grec, une fois élu au gouvernement, affirmant que le PASOK est tout à fait prêt à assumer ses responsabilités et à faire sortir le pays de la crise.
La Grèce se trouve à un tournant crucial et c'est pourquoi il faut des décisions et des choix clairs, a déclaré M. Papandreou, estimant que le pays ne pourra sortir de la crise qu'en soutenant les revenus et le pouvoir d'achat des Grecs, faisant à ce point référence aux banques, qui ne doivent, a-t-il souligné, ni privatiser ni étatiser les pertes, parlant encore une fois de l'éventualité de nationaliser si nécessaire les banques grecques.
A propos des rumeurs sur des banques grecques finançant des banques d'autres pays balkaniques, le président du PASOK a estimé que cette question devait être gérée par l'UE, observant à un autre point de son discours que l'UE ne peut être simplement une Europe des marchés et de la monnaie unique. Il faut, a-t-il proposé, un nouvel accord pour l'emploi et la protection sociale, et un accord sur le développement durable.
Des propos qui ont été aussitôt commentés par le porte-parole du gouvernement Evanghelos Antonaros pour qui "le président du PASOK est irrémédiablement un nostalgique du passé".
"Aujourd'hui il dévoile ses réelles intentions en souhaitant retourner en arrière, à l'époque des déficits incontrôlés des gouvernements dont il était un haut cadre", a ajouté M. Antonaros, relevant que ce que propose M. Papandréou est "un endettement en milliards que les jeunes générations auront à payer demain".
i-GR/ANA-MPA