L'ensemble de la classe politique grecque, à commencer par le président de la République et le premier ministre, a salué l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, soulignant l'immense espoir qui naît mais aussi l'ampleur de la tâche du fait de la crise économique mondiale.
Le premier ministre, Costas Caramanlis, a vivement félicité le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, et exprimé le voeu de le rencontrer prochainement.
Dans sa lettre adressée à M. Obama mercredi, M. Caramanlis se réfère à l'urgence des problèmes à régler en raison de la crise financière, soulignant que "votre élection a lieu dans une période où l'économie mondiale fait face à une crise grave. Les défis mondiaux doivent être affrontés de toute urgence. Il est de toute importance que l'Europe et les Etats-Unis et autres partenaires affrontent ces défis tous unis".
Le chef du gouvernement note encore que les Greco-américains ont contribué et continuent à le faire de manière importante aux Etats-Unis, soulignant avoir apprécié les positions claires et fermes adoptées par M. Obama sur les questions intéressant la Grèce.
"Nous comptons sur une coopération étroite au cours de votre mandat, afin que toutes ces questions soient réglées, et que nos relations se resserrent davantage sur tous les plans", a conclu M. Caramanlis.
Le président de la République, Carolos Papoulias, a félicité, quant à lui, Barack Obama, pour "sa victoire électorale qui apporte déjà un air frais", relevant certes la situation grave actuelle et les défis auxquels sera confronté le nouveau président, l'économie mondiale, l'environnement, en particulier.
"Nous espérons tous en une période de grands changements, d'une bonne coopération avec les Etats-Unis et une collaboration efficace avec l'UE", a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis. S'adressant à la presse à l'issue du cabinet restreint, le chef de la diplomatie s'est dit espérer rencontrer le plus vite possible le nouveau président américain, à la fois à titre de gouvernement grec et de la présidence en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), observant en outre, qu'en vue de la période de transition à la Maison Blanche, des contacts avaient déjà été pris avec les états-majors.
"Le peuple américain, par cette décision historique, a tourné une nouvelle page", a déclaré mardi soir le président du PASOK (parti socialiste, opposition), Georges Papandréou, estimant que ce choix s'est porté "sur sa confiance dans les capacités du citoyen, sa croyance en un Etat défendant les droits des citoyens, et ses assurances d'être garant d'une société juste". "Face aux immenses problèmes, et en tant que président de l'Internationale socialiste, je soutiendrai tout effort pour régler les problèmes dans le monde, et pour tous les citoyens de notre planète", a ajouté M. Papandréou, exprimant en tant que président du PASOK sa conviction en une coopération sur les problèmes de "notre région en vue de la paix, prospérité et valeurs sociales communes".
De Thessalonique mercredi, le secrétaire général du KKE (parti communiste grec), Aleka Papariga, s'est dit moins optimiste sur les espoirs porteurs de l'élection du sénateur démocrate, ironisant que comme dans le cas du "saxophone" de Bill Clinton, "la couleur de peau" d'Obama ne pourrait répondre "aux mécontentements et à la demande de changement" des électeurs américains, s'inquiétant ainsi du "noyau dur" du capitalisme monopoliste ayant soutenu cette campagne, et de ce qui se passera en Afghanistan, au Pakistan, en Iran et en Syrie.
Le président du groupe parlementaire de la Coalition de la Gauche radicale (SYRIZA), Alecos Alavanos, s'est félicité pour sa part de la "fin de la période noire du président Bush", et salué l'élection d'un Afro-américain à la présidence, appelant certes à "rester toujours vigilant, même pendant la présidence Obama, pour de grandes luttes pour la paix et la prospérité dans le monde".
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