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Le premier ministre, Costas Caramanlis, a entamé lundi une série de rencontres avec les partenaires sociaux en vue de son discours traditionnel de la rentrée sociale grecque à l'Exposition internationale de Thessalonique (FIT) ; les leaders de l'opposition aiguisent de leur côté la réplique tandis que les syndicats feront entendre à leur façon leur voix.
Les entretiens avec les partenaires sociaux visaient à "recueillir les opinions (des syndicats et classes productives) pour en tenir compte dans son discours traditionnel" de rentrée politique début septembre en ouverture de la Foire internationale de Thessalonique (FIT), a déclaré le porte-parole du gouvernement, Théodore Roussopoulos.
Le premier ministre avait le matin même les représentants de la Fédération des entreprises et industries (SEB) et de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE), tandis que mardi verrait défiler au Palais Maximou les délégués de l'Union des fonctionnaires (ADEDY), de la Fédération des Industries du Nord de la Grèce (SBBE), de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Athènes (EBEA), de l'Union centrale des Chambres de Grèce (KEEE) et de la Confération hellénique des Unions de coopératives agricoles (PASEGES).
Le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, qui a assisté aux réunions lundi avec les ministres du Développement et de l'Emploi, M. Folias et Mme Palli-Petralia, a assuré, face aux craintes de nouveaux impôts et autres mesures d'austérité, que "la politique économique du gouvernement restait stable" et que "son orientation générale ne changeait pas".
Selon le ministre, se référant aux annonces du premier ministre attendues à la FIT, "seuls quelques réajustements" seront nécessaires face à la crise internationale actuelle, reconnaissant en particulier certaines incidences des taux d'intérêt et de l'inflation sur les ménages. Pour la Grèce, a rappelé M. Alogoskoufis, la croissance de 3,5% est double des taux dans la zone Euro, alors qu'en même temps des progrès sont enregistrés en ce qui concerne le chômage notamment.
Les priorités de la Fédération des entreprises et industries de Grèce (SEB)
Le président de la SEB, Dimitris Daskalopoulos, a dit avoir informé le premier ministre de trois propositions essentielles pour "un nouveau démarrage économique", que sont les économies et révision de la répartition des dépenses publiques au bénéfice des économiquement faibles, la libération de tous les secteurs de l'économie pour renforcer la compétitivité, et des aides plus soutenues à l'esprit d'entreprise en vue d'une hausse de l'emploi et de la productivité.
"Pour éviter d'autres impôts, il faut de la croissance", a souligné M. Daskalakopoulos, ajoutant que "l'on ne peut pas faire front à des situations d'urgence en imposant une fiscalité qui sera permanente", alors que "dans tous les pays développés, les impôts sont faibles et correspondent aux possibilités de chacun".
Entretiens Caramanlis-GSEE
Selon l'affiliation politique des responsables de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE), la réaction du chef du gouvernement aux demandes syndicales concernant notamment l'aide aux plus défavorisés, le problème de la hausse des prix, l'allocation chauffage semble avoir été différente, le secrétaire général (DAKE), Costas Poupakis, déclarant avoir eu un excellent contact lors de cette réunion "sur toutes les questions posées", le président de la GSEE, Yannis Panagopoulos, relevant pour sa part au contraire que "le premier ministre ne partage pas nos inquiétudes et considère que sa politique économique a porté ses fruits".
Mémorandums de la ESEE et de la GSEBEE au premier ministre
Entre temps, la Confédération nationale du Commerce grec (ESEE) et la Confédération générale des professionnels, artisans et commerçants de Grèce (GSEBEE) ont adressé lundi des mémorandums au premier ministre pour lui faire part de leurs thèses au plan de l'économie.
La ESEE souligne ainsi qu'il "est désormais nécessaire d'accélérer les réformes et les changements économiques, les privatisations et la suspension de toute activité de l'Etat des affaires entreprenariales dans des domaines qui sont assumés ou peuvent être assumés par le marché", alors que la GSEBEE note dans son texte, à l'occasion de la rencontre cet après-midi de sa direction avec le chef du gouvernement, qu'elle se voit contrainte d'appeler les PME à des mobilisations concernant le dossier de leur sécurité sociale, préconisant en outre plus généralement au plan de l'économie pour l'aménagement d'un nouveau modèle de développement reposant sur les petites et les très petites entreprises et demandant le rétablissement de la mesure concernant la non-imposition des réserves destinées aux investissements qui avait été supprimée il y a trois ans.
Papandréou entame mardi des entrevues avec les partenaires sociaux en vue de la FIT
Le président du PASOK, Georgios Papandreou, entame une série d'entrevues avec les partenaires sociaux en vue de la Foire internationale de Thessalonique (FIT), à commencer mardi par des entretiens avec la Fédération des industries du Nord de la Grèce (SBBE).
Lors de ces rencontres, nous exposerons non seulement notre projet pour le pays, mais nous demanderons aussi le consensus social sur certaines questions, telles que l'octroi d'une allocation extraordinaire de solidarité, a affirmé le porte-parole du PASOK, Georges Papaconstantinou.
Commentant par ailleurs les déclarations le jour même du ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, qui affirmait que "la politique économique garde son cap, M. Papaconstantinou a outenu que "le gouvernement n'a pas conscience ou feint ne pas comprendre la profondeur de la crise économique", pour ajouter d'emblée que "l'économie grecque a besoin d'un plan de redressement et, pour ce faire, nous avons besoin d'un Etat efficace et rationnel et une système fiscal juste".
i-GR/ANA-MPA