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Prévisions économiques 2008-2009 : ralentissement de la croissance et inflation préoccupante

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Par iNFO-GRECE,

Grâce à la forte demande intérieure, la Grèce devrait plutôt bien résister aux pressions inflationnistes et au ralentissement attendu de la croissance en Europe ; les présidions du printemps de la Commission se trouvant en ligne avec la loi des Finances du gouvernement grec, celui-ci annonce qu'il n'y aura pas des nouvelles mesures, la priorité étant désormais la matérialisation des mesures déjà adoptées.

"La Commission européenne ne demande pas et le gouvernement ne compte pas prendre de nouvelles mesures. La priorité doit être accordée à la matérialisation fidèle du budget ainsi que l'a voté le Parlement", souligne un communiqué publié par le ministère de l'Eco&Fin à l'occasion de la publication des prévisions économiques de printemps de la Commission européenne.

Selon le communiqué, "les prévisions de la Commission confirment le dynamisme de l'économie grecque par rapport aux autres économies de la zone euro et sont très proches des estimations du ministère de l'Eco&Fin. Le déficit est en dessous de 3% du PIB tant pour 2008 que pour 2009 et le rythme de croissance est le double de celui de la zone euro".

Les prévisions sur l'UE

Selon les prévisions économiques de printemps de la Commission publiées en début de la semaine, la croissance dans l'UE devrait être de 2% en 2008 et 1,8% en 2009 contre 2,8% en 2007 (1,7% et 1,5% respectivement dans la zone euro, contre 2,6% en 2007).

Ce tassement de la croissance résulte de la crise qui se prolonge sur les marchés financiers, du net ralentissement de l'activité aux Etats-Unis et de l'envolée des prix des produits de base, autant de facteurs déterminants pour l'activité économique à l'échelle mondiale.

L'économie de l'UE résiste relativement bien grâce à des fondamentaux solides, et devrait créer 3 millions de nouveaux emplois en 2008-2009 en plus des 7 1/2 millions créés en 2006-2007. Toutefois, l'indice des prix à la consommation devrait grimper provisoirement à 3,6 % cette année dans l'UE, contre 2,4 % en 2007, en raison de l'envolée des prix de l'énergie et des denrées alimentaires, avant de revenir à 2,4 % en 2009 selon les prévisions (pour la zone euro, on prévoit 3,2% et 2,2% respectivement, contre 2,1% en 2007).

«La croissance économique ralentit dans l'UE et dans la zone euro, et les pressions inflationnistes que nous connaissons actuellement par effet de contagion sont préoccupantes. Nos économies ont résisté jusqu'ici aux chocs extérieurs, et nous prévoyons que la création d'emplois se poursuivra, bien que plus lentement, mais nous devons poursuivre des politiques macroéconomiques saines et éviter d'entrer dans une spirale inflationniste qui toucherait principalement les familles à faible revenu», a déclaré Joaquin Almunia, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires.

Les prévisions économiques que la Commission a publiées aujourd'hui annoncent une croissance économique de 2% en 2008 et de 1,8% en 2009 dans l'UE (1,7% et 1,5 % dans la zone euro). Ces chiffres représentent une diminution de 1/2 point de pourcentage par rapport à ce qui avait été annoncé dans les prévisions d'automne. Les résultats définitifs pour 2007 étaient de 2,8% pour l'UE et 2,6 % pour la zone euro.

Prévisions pour la Grèce

Concernant la Grèce, le rapport de la Commission note une légère décélération de l'activité économique en 2007 passant de 4,25% en 2006 à 4% en 2007, mais que celle-ci demeure robuste grâce à la forte demande intérieure. Une décélération expliquée par la baisse des investissements publics et le recul de la construction résidentielle. De l'autre côté, l'amélioration des profits des entreprises et les dépenses liées aux incendies de l'été 2007 et aux élections législatives de septembre dernier ont contribué à maintenir le niveau de l'activité économique.

Toutefois, les projections pour 2008 et 2009 font état d'une contraction du Produit intérieur brut (PIB) à 3,5%. L'activité économique, dépendant exclusivement de la demande intérieure, ne connaîtra pas de modifications sensibles puisque la hausse des produits alimentaires et du pétrole contrebalancera l'évolution positive de l'emploi et de l'amélioration attendue des revenus qu'elle provienne de la hausse des salaires ou de la baisse des impôts.

Sur le front extérieur, les importations devraient décroître de même que les exportations du fait de la dégradation de la compétitivité des produits grecs sur les marchés internationaux. Malgré la performance du secteur des services et notamment celui des transports, la contribution des exportations dans le PIB restera négative et la balance commerciale restera déficitaire.

Concernant l'emploi, malgré un ralentissement de la création d'emplois, le chômage devrait continuer sa décrûe d'un demi point par an pour atteindre le niveau de 7,5% en 2009, un des plus bas de ces dernières années. En revanche, l'inflation qui a été contenue à 3% en 2007, devrait rebondir à 4,25% en 2008 et devrait nourrir la pression sur les salaires lesquels pourraient continuer croître plus vite que les gains de productivité.

Enfin, le déficit des administrations publiques qui représentait 2,8% du PIB en 2007 est attendu en ligne avec les prévisions de la loi des Finances 2008 qui table sur un déficit public de 1,7% du PIB. Au cas ou l'environnement économique se dégraderait, le déficit pourrait être revu à la hausse et atteindre 2% en 2009 concluent les scénarios de la Commission.

i-GR/ANA-MPA

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