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Protocole de Kyoto : la Grèce dans le collimateur de l'ONU et de l'Union européenne

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Par iNFO-GRECE,

''La Grèce n'a pas été exclue du Protocole de Kyoto'' a dû préciser le ministère des Travaux publics, de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire dans un communiqué publié mercredi suite à des rumeurs faisant état de l'exclusion de la Grèce du Protocole de Kyoto.

Depuis l'été dernier la Grèce se trouve dans le collimateur de l'ONU, chargée de la surveillance de l'application du Protocole de Kyoto, qui accuse Athènes d'avoir fourni des chiffres erronés sur la limitation de l'émission des gaz à effet de serre. De même, l'Union européenne envisage des sanctions envers la Grèce pour non respect des directives européennes en la matière après un rapport négatif du comité de respect du protocole.

Le communiqué du ministère tente de renverser les impressions en précisant dans son communiqué que:

1. La Grèce participe au Protocole de Kyoto et s'est engagée à limiter la baisse de la pollution de 25% dans la période 2008-2012 par rapport aux taux de 1990, d'où la mise en place d'un programme national complet. Le ministère précise que les derniers relevés envoyés à l'ONU en 2006 montrent que la Grèce se trouve à 24,6%, dans les limites du programme national.

2. Le statut temporaire de ''non-conformité'' de la Grèce concerne un paramètre de Kyoto (les ''mécanismes de flexibilité'') qui n'a aucune incidence pratique pour le pays à l'heure actuelle, le système européen d'échange de droits d'émission de gaz n'étant pas encore relié avec le système mondial.

3. Le ministère a été informé fin août 2007 que l'ONU a jugé erronés les relevés grecs des années précédentes et immédiatement demandé des explications au groupe de l'Observatoire d'Athènes compétent, la réponse ayant été jugée définitivement insuffisante par l'ONU en novembre 2007. Le ministère précise cependant que la Grèce a corrigé depuis ces données et dispose dorénavant d'un système fiable d'enregistrement des taux de pollution et de personnel scientifique qualifié à la direction du ministère pour le changement climatique, des représentants de l'ONU devant, par ailleurs, visiter prochainement la Grèce pour s'en assurer.

Le ministère s'étonne enfin de la réaction du commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, qui fait référence à des procédures de sanction à venir, alors que la Grèce n'a fait l'objet, toujours selon le ministère, d'aucune décision de condamnation de la part du comité de contrôle de Kyoto.

Cependant, le bureau de M. Dimas à Bruxelles a répondu au communiqué du ministère en maintenant la pression : "l'Union européenne est dans l'obligation, après la décision négative du comité de respect du protocole envers la Grèce, de poursuivre, elle aussi, une procédure d'infraction puisque la Grèce ne respecte pas non plus les directives européennes de référence".

L'opposition socialiste (PASOK) a reproché au ministère "l'ignorance des lois, des engagements internationaux du pays et de leurs conséquences pour la Grèce".

i-GR/ANA-MPA

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