C'est avec les hommages rendus à un chef d'Etat et le respect qui est dû à un chef d'Eglise très cher à la population que s'est terminée jeudi la cérémonie religieuse célébrée en la cathédrale d'Athènes par le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, en présence du président de la République, Carolos Papoulias, et de tous les dirigeants de la classe politique du pays, ainsi que des représentants du monde diplomatique et ecclésiastique.
Le corps du prélat a été ensuite placé sur un affût de canon pour être conduit au premier cimetière d'Athènes sous une salve de 21 coups de canon, entouré des métropolites, dont quatre d'entre eux tenaient des rubans bleu et blanc, précédé d'un cortège de prélats, d'archimandrites de l'archevêché, de détachements de l'armée et suivi des représentants du monde politique, dont le premier ministre, Costas Caramanlis, et son épouse, Natacha, les chefs des partis politiques, les dirigeants militaires et ecclésiastiques, les représentants des autres Eglises, les proches collaborateurs et parents de Mgr Christodoulos.
Des honneurs de chef d'Etat rendues par la présence de l'ensemble de la classe politique et l'encadrement de l'armée, mais par quelle orthodoxie de protocole le cercueil de l'hiérarque devraient être porté à bout de… canon ?
Après un deuil national de trois jours pendant lesquels des milliers de personnes se sont recueillies devant la dépouille mortelle du chef de l'Eglise de Grèce, toutes les chaînes de télévision ont retransmis en direct les funérailles de Mgr Christodoulos, tandis que les drapeaux étaient en berne sur les édifices publics.
i-GR/ANA-MPA