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Politique monétaire 2007 : compétitivité en berne, mais croissance toujours élevée

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Par iNFO-GRECE,

Le gouverneur de la Banque de Grèce, Nicos Garganas, a déposé mercredi au Parlement le rapport intermédiaire sur la politique monétaire 2007. L'économie nationale, soutenue par une demande interne et externe forte, devrait se développer à un rythme toujours élevé, supérieur à la moyenne de la zone euro, mais le rapport pointe le manque de reformes structurelles et l'absence de compétitivité des entreprises et des administrations grecques qui se traduit par un taux record du déficit dans les échanges courants qui atteindra le taux record des 14% du PIB.

Selon le rapport, la croissance devrait ralentir en 2007 mais rester légèrement au-dessus des 4% (contre 4,6% en 2006). C'est surtout la demande externe qui pousse l'indicateur de croissance à la hausse, les investissements devant s'accroître en 2007 de 8%, même si ceux dans le bâtiment seront plus faibles qu'en 2006. Cette croissance soutenue aura une influence positive sur l'emploi, le pourcentage de la population active au chômage devant atteindre 8,6%, un taux qui reste cependant élevé, note le rapport.

Le taux d'inflation devrait également baisser en 2007 par rapport aux 3,3% en 2OO6, le rapport tenant compte de paramètres provisoirement favorables (la courbe des prix des carburants) qui ont déjà disparus, alors que le noyau dur de la hausse des prix (notamment sans l'essence et les produits alimentaires non transformés) devrait augmenter légèrement (3,1% en 2007 contre 2,9% en 2006), du fait de la pression inflationniste de la demande globale et du coût du travail.

La Banque de Grèce relève par ailleurs le déséquilibre de la balance des transactions courantes qui devrait continuer à se dégrader du fait de la hausse des exportations biens et services, et atteindre le taux record de 14,1% du PIB en 2007 contre 12,1% en 2006, non sans manquer de noter que l'endettement des ménages ne cessent de croître, 43,5% du PIB en 2007 contre 41,1% en 2006, mais reste encore inférieur à la moyenne de la zone euro, mentionnant à ce propos que le système bancaire national est solide, les ratios bancaires (efficacité, suffisance en capital et réserves) démontrant sa grande stabilité.

Le rapport cite cependant les déséquilibres macroéconomiques et les faiblesses structurelles de l'économie dans son dernier chapitre, et notamment le fait que la croissance soit en grande partie fondée sur la consommation et sur la construction de l'habitat alors que l'économie perd chaque année des points de compétitivité.

Il propose donc certaines réformes structurelles pour accroître la compétitivité qui passe entre autres par une meilleure éducation et formation de la main d'oeuvre et une administration plus performante et note que « l'annonce par le gouvernement de l'ouverture immédiate d'un dialogue social et politique sur la réforme de la protection sociale va dans le bon sens. »

i-GR/ANA-MPA

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