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L'Etat grec a cédé 10% de l'OTE, opérateur historique des télécommunications

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, s'est félicité du succès de la vente de 10,7% du capital de l'Office des Télécommunications de Grèce (OTE), cette procédure rapportant quelque 1,1 milliard d'euros aux caisses de l'Etat, tandis que l'opposition de gauche et les syndicats ont réagi négativement.

M. Alogoskoufis, qui a souligné la très forte demande de la part d'investisseurs institutionnels qui a dépassé de beaucoup l'offre, a informé que la vente a pris fin à 11h15 du matin et le prix a été fixé au plus haut de la fourchette, soit 21,40 euros par action.

Le ministre a souligné toute l'ampleur du succès de la transaction en citant la hausse du prix de l'action de l'OTE aussitôt après la clôture du livre d'ordres, le prix de vente n'offrant aucun rabais par rapport au prix de clôture de l'action la veille à la Bourse d'Athènes. Les investisseurs récompensent le programme de réformes pour l'OTE qui a été mis en oeuvre après 2004, a encore affirmé le ministre.

"Nous créons un OTE moderne, dynamique et compétitif qui fonctionnera au profit des consommateurs, de l'économie et du pays. Notre objectif est de moderniser encore plus l'organisme afin que les citoyens grecs puissent profiter de services encore meilleurs et meilleur marché. De plus, par cette procédure très réussie de dénationalisation, l'Etat grec puise des recettes d'environ 1,1 milliard d'euros, qui contribueront significativement à réduire la dette publique", a-t-il dit.

Enfin, M. Alogoskoufis a expliqué que ce succès atteste de la volonté du gouvernement de matérialiser avec constance le programme de dénationalisations visant à la compétitivité de l'économie au profit des citoyens, un programme, a-t-il insisté, qui suit le calendrier fixé.

Par contre, l'opposition et les syndicats ont réagi négativement à cette cession d'une part supplémentaire d'actions de l'OTE.

"Le gouvernement poursuit, avec constance, la politique de dépréciation de l'OTE", soulignent dans un communiqué la responsable Economie et Finances du Conseil parlementaire du PASOK, Vasso Papandreou, et le responsable Transports et Télécommunications de ce même organe, Dinos Rovlias.

"Après avoir échoué de procéder au bradage direct via un investisseur stratégique, ils (le gouvernement) ont mis en route la procédure de cession d'une part d'actions. Cette action a eu lieu pour des raisons purement comptables afin que l'état-major économique du gouvernement puisse couvrir en partie l'affaissement général des recettes du budget", souligne le texte du PASOK.

Selon le syndicat des travailleurs à l'OTE (OME-OTE), "cette action ne sert absolument aucun objectif opérationnel de l'OTE ni aucun objectif national non plus, outre une réduction infime à court terme des dettes de l'Etat, alors que le recul de la participation de l'Etat au capital social en deçà de 33,33% provoquera une crise à la direction de l'entreprise, puisque la composition du conseil d'administration de l'OTE constituera désormais un marchandage entre banques, investisseurs institutionnels et Etat".

Enfin, la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE) "condamne de la manière la plus vive la vente d'un nouveau paquet de l'OTE avec la cession d'une part de 10,7% aux investisseurs institutionnels. Il s'agit de la part la plus cruciale qui conduit à l'entière privatisation du groupe de l'OTE".

i-GR/ANA-MPA

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