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Célébrations du 28 octobre : les syndicats enseignants entachent la fête nationale du NON grec au fascisme

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Par iNFO-GRECE,

Après le défilé des lycéens hier à Thessalonique, c’est celui militaire, aujourd’hui dans la même ville, et le traditionnel défilé estudiantin d’Athènes qui ont clôturé les manifestations pour la commémoration du refus de la Grèce de se soumettre à l’ultimatum de Mussolini en 1940, le fameux OXI / NON grec. Mais, dans les deux villes, la fête nationale a été entachée par les manifestations parallèles des syndicats des enseignants du primaire, en grève depuis quasiment le début de l’année scolaire, qui sans aucun respect pour la fête nationale, symbole de l’unité des Grecs face à l’ennemi extérieur, ont cherché à transformer le terrain des festivités en tribune politique et moyennant quelques bagarres avec les services d’ordre sont arrivés jusqu’aux pontons des officiels.


Vers 11h du matin, des centaines d’élèves des écoles du primaire et du secondaire ont défilé à Athènes selon la tradition devant le ministre de l’Education, des représentants des partis politiques, des l’Eglise et des autorités de la ville.

A la fin du défilé, le ministre de l’Education, Marietta Giannakou, s’est référé au sens de la commémoration, aux luttes de la nation pour la liberté et la démocratie, tandis que le ton de la suite était donné par la représentante du PASOK (parti socialiste), Milena Apostolaki, qui profitait de la tribune officielle pour rappeler les thèses de son parti et son soutien aux causes des enseignants en grève depuis quasiment le début de l’année scolaire.

La veille, dans leurs messages traditionnels pour la commémoration de l’épopée grecque dans la seconde guerre mondiale, les instances communistes de KKE et de Synaspismos avaient envoyé les signaux aux intéressés en en faisant du NON grec contre le fascisme italien un non à l’impérialisme. Le KKE, mentionnant « la lutte qui à suivi » [2 guerres civiles, ndlr] en appelait « à se débarrasser des problèmes accumulés par le système d'exploitation sociale », tandis que Synaspismos estimait de son côté que « la lutte constante contre le fascisme, les combats pour l'indépendance nationale se sont confirmés comme des composantes des mobilisations populaires pour la démocratie sociale ». Notons le rapprochement habile entre démocratie (sociale) et populaire (mobilisation).

enseignants manifestants


Les éléments les plus extrémistes en profitant pour casser du flic, parvenaient jusqu’au devant des tribunes officielles

Message reçu, le lendemain, ce qui primait, c’étaient les revendications syndicales, peu importe le contexte dans lequel elles s’exprimaient. Durant le défilé officiel, des groupes d’enseignants déployaient leurs banderoles et criaient des slogans contre la politique gouvernementale. Les éléments les plus extrémistes en profitant pour casser du flic, parvenaient même à venir jusqu’au devant des tribunes officielles.

Les organisations des instituteurs ont annoncé que lundi ils reprendront le chemin des écoles tout en annonçant deux nouvelles grèves, le 3 et 9 novembre. De leur côté, les enseignants du secondaire n’ont pas réussi à réunir le quota nécessaire pour voter la grève, ainsi ils n’appellent qu’à des manifestations de soutien aux dates de mobilisation annoncées par les instituteurs.

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