Au terme de plus de 2h et demie de discussion, mardi, la rencontre entre le ministre de l'Education, Marietta Giannakou, et les représentants des instituteurs et professeurs n’a pas abouti à une solution qui permettrait de retrouver le chemin des écoles, fermées depuis un mois suite à la grève des instituteurs qui envisagent la poursuite de leur mouvement.
Dans ses déclarations au sortir de la réunion, le ministre a estimé que cette discussion cruciale était marquée par la bonne foi des deux parties, et souligné que le gouvernement respecte, honore et reconnaît le rôle des enseignants. Toutefois, le ministre a refusé une nouvelle fois les augmentations de salaire réclamées par les enseignants.
« Nous avons entendu les revendications des enseignants », a dit Mme Giannakou, mais expliqué que les finances publiques ne supportent pas beaucoup de prestations, ajoutant encore qu'elle avait « satisfait leur demande concernant les recrutements ». « Le dialogue reste ouvert, nous attendons les propositions des enseignants pour la valorisation des 3,3 milliards d'euros du CCA, et les enjoignons de reprendre les cours », a-t-elle conclu.
Pour sa part, le président de la Fédération des instituteurs (DOE), Dimitris Bratis, a regretté qu'après 25 jours de grève, le ministère revienne sur la mémé « proposition-tromperie ». « Compte tenu de la situation, il ne reste plus qu'à poursuivre les mobilisations », a-t-il prévenu, alors que le président de la Fédération des enseignants du secondaire (OLME), Dimitris Georgas, mentionnait qu'en dépit de la bonne ambiance de la discussion, rien n'est sorti de positif, la seule solution étant la poursuite de la grève.
Bien que la grève des enseignants n’a pas tellement profité à la gauche lors des élections municipales, dimanche dernier, comme il l’espérait, le président du PASOK, Georgios Papandreou, a informé mardi qu'il ferait part d'une initiative précise pour l'enseignement tout de suite après le 2e tour des élections municipales et préfectorales du dimanche 22 octobre. « Après 5 semaines de grève des instituteurs, il est certain qu'en ce qui concerne l'impasse dans l'enseignement, le ministre n'est pas seul responsable, le premier ministre l'est aussi », a dit M. Papandreou.
i-GR/ANA-MPA