karamanlis fradkov
Le premier ministre, Costas Caramanlis, a reçu jeudi son homologue russe, Mikhaïl Fradkov, en visite officielle à Athènes, les deux chefs de gouvernement exprimant de concert leur volonté commune de finaliser l'accord sur l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis, en fixant notamment les taux de participation à la société gestionnaire – principale épine du dossier - et en réglant les autres points de détail dans le courant de 2006.
M. Fradkov avait été préalablement reçu par le président de la République, Carolos Papoulias, qui a mis l'accent sur l'importance cruciale de la construction de cet oléoduc et émis l'espoir que les procédures nécessaires soient entérinées dans le courant de l'année.
Lors de l'entretien Caramanlis-Fradkov, il a été également évoqué le renouvellement de l'accord de fourniture de gaz naturel par la Russie après 2016.
M. Fradkov a déclaré à sa sortie que l'oléoduc Bourgas-Alexandroupolis était un ouvrage très important non seulement parce que trois pays y participent (Russie, Bulgarie, Grèce), mais aussi parce qu'il garantit la sécurité énergétique de l'Europe, donnant des opportunités supplémentaires aux fournisseurs de pétrole et aux consommateurs.
De son côté, M. Caramanlis - qui est également revenu sur l'importance de cet oléoduc pour l'ensemble de l'Europe et de son achèvement le plus rapidement possible - a évoqué la situation dans les Balkans et au Caucase et souligné l'accueil favorable de la Russie aux plans de coopération entre l'Organisation de Coopération économique de la Mer noire (CEMN) et l'UE, et à la proposition grecque en faveur de la création d'une route périphérique autour de la Mer noire, la dite "Route des Argonautes".
Un accord a été signé après cet entretien portant sur la collaboration touristique et l'acquittement des dettes dues par la Fédération de Russie à la Grèce, l'exportation de vins grecs vers la Russie ayant également été étudiée.
M. Caramanlis a conclu ses déclarations en qualifiant les relations greco-russes de stratégiques, mis en valeur le fait que les deux pays avaient des positions communes ou approchantes sur la plupart des dossiers internationaux tout en reconnaissant que les relations bilatérales disposent encore de beaucoup de marges de développement.
i-GR/ANA-MPA