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Réunion de l’OIF en Roumanie - La Grèce membre à part entière de la Francophonie

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Par iNFO-GRECE,

Pas avare de symbolismes, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a choisi la capitale roumaine pour la tenue de sa réunion ministérielle le jour où la Commission européenne annonçait l’adoption du rapport sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. La Grèce voyait à cette occasion revalorisé son statut en devenant membre à part entière de la Francophonie, alors qu’elle avait eu droit, elle, à sa part de symboles en étant admise comme membre associé de l’OIF l’année des Jeux Olympiques d’Athènes.


Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Yannis Valinakis, est arrivé mardi en Roumanie pour participer à la réunion ministérielle de la Francophonie voyant en cette visite «  un double symbolisme pour l'avenir des Balkans et le rôle de la Grèce dans la région. »

Lors de la réunion ministérielle de Bucarest, la Grèce est passée de membre associé à membre à part entière de l'Organisation internationale de la Francophonie, et s'inscrit désormais « dans un autre réseau de coopération culturelle et politique, au niveau mondial, ainsi qu'au sein de l'UE et de son voisinage méditerranéen et balkanique », a souligné M. Valinakis.

La vérité est que avec moins de 10% des Grecs ayant quelques notions de français contre une majorité écrasante comprenant les rudiments de l’anglais, ce cocorico à la grecque, mis à part le renforcement de l’instrumentalisation politique de la culture, n’a valeur symbolique que dans le sens péjoratif du terme.

La visite de M. Valinakis à Bucarest coïncide avec la publication du rapport de la Commission européenne sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'UE, pour laquelle M. Valinakis a félicité MM. Mihai Razvan Ungureanu et Ivaïlo Kalfin, respectivement ministre roumain des Affaires étrangères et vice-premier ministre et ministre bulgare des Affaires étrangères, dans le cadre de ses contacts à Bucarest. M. Valinakis a également eu un entretien téléphonique, pour la même raison, avec son homologue bulgare, Meglena Kuneva.

« Aujourd'hui est un jour historique, puisque l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l'UE est désormais officielle, même sous des conditions dures, à partir du 1er janvier 2007. Nous accueillons chaleureusement ces deux Etats du S-E de l'Europe dans la famille européenne », a déclaré M. Valinakis en réaffirmant que « l'objectif stratégique de la Grèce est de transformer les Balkans en un voisinage européen de paix, de coopération et de développement » et soulignant « que ce début difficile mais bien est le premier pas d'un long parcours. »

Evoquant les problèmes et retards présentés par les deux pays, M. Valinakis a exprimé sa conviction que « ceux-ci seront réglés rapidement par les gouvernements de ces pays » et adressé un message clair à l'égard des pays candidats en précisant que « la possibilité pour chaque pays de devenir membre de l'UE va de soi pour la Grèce, à la condition que les pays candidats remplissent les critères et obligations posées par l'UE. Les conditions posées par l'UE doivent être appliquées et ne peuvent faire l'objet de négociations. »

Interrogé sur les déclarations faites lundi par le président de la Commission, José Manuel Barroso, qui estime peu sage un plus large élargissement avant la réalisation de changements institutionnels radicaux au sein de l'UE, M. Valinakis a observé que « les positions de M. Barroso sont basées sur le Traité de Nice, qui indique clairement qu'une Europe de plus de 27 pays-membres ne peut être soutenue au niveau institutionnel. Nous avons conscience des préoccupations actuelles au sein de l'UE en ce qui concerne les élargissements futurs qui doivent conduire à des réformes radicales et des changements dans le comportement extérieur des pays candidats, de sorte à ce qu'ils deviennent membres à part entière de l'UE. Pour la Grèce, l'élargissement vers les pays du S-E de l'Europe constitue un objectif stratégique qui renforcera la stabilité et la coopération dans notre voisinage. »

Par ailleurs, dans son intervention au cours du Conseil ministériel de la Francophonie, M. Valinakis a souligné que l'adhésion de la Grèce à l'Organisation internationale de la Francophonie est « une étape » pour le pays, précisant qu'en raison de sa situation géographique la Grèce a, à maintes reprises, soutenu le renforcement du dialogue entre les cultures et est à même d'oeuvrer efficacement pour le rapprochement des peuples dans le cadre de leur compréhension mutuelle.

« Nous devons mettre en valeur la dimension politique de la Francophonie de sorte à pouvoir défendre mieux nos valeurs communes », a-t-il indiqué en se référant à la défense de la Démocratie, de l'Etat de droit et des droits de l'Homme qui constituent les objectifs fondamentaux des 53 pays membres et associés de l'OIF.

A Athènes aussi...

La Grèce étant devenue le 54e Etat de l'Organisation internationale de la Francophonie lors du 11e Sommet de la Francophonie qui se tient actuellement à Bucarest, les aspects de la culture francophone en Grèce et en Roumanie a été le thème d'une conférence mardi à l'Université d'Athènes, organisée par l'Association scientifique franco-grecque en collaboration avec l'ambassade de Roumanie à Athènes et placée sous le patronage du ministère roumain des Affaires étrangères.

Dans son message de salutations, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Theodoros Kassimis, s'est félicité de l'entrée comme membre à part entière de la Grèce dans l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), mettant l'accent sur l'un de ses objectifs qu'est le respect du patrimoine culturel et de la diversité des langues et traditions culturelles.

La francophonie, a observé le ministre, signifie respect de la diversité culturelle et des langues, une des richesses de l'Europe qui doit être conservée pour la survie des cultures nationales, se référant ensuite aux « liens centenaires » entre la Grèce et la France et à la fondation en 1846 de l'Ecole française d'archéologie.

i-GR/ANA-MPA

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