La part des capitaux étrangers dans le capital social de la Banque nationale de Grèce (BNG) est déjà passée de 17 à 45% en l’espace de deux ans. Or, le directeur-conseil de la Banque nationale de Grèce (ΒΝG), Takis Arapoglou, présent lors de l'Assemblée générale annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Singapour, a déclaré que des investisseurs institutionnels du Moyen et d'Extrême-Orient ont exprimé leur intérêt envers la BNG et souhaitent prendre des participations dans son capital.
M. Arapoglou a précisé que cet intérêt est motivé par récent accord de rachat de la banque turque Finansbank, la BNG augmentant ainsi considérablement sa présence à l'étranger, selon son directeur conseil.
Le président de Finansbank, Husnu M. Ozyegin, s'est lui aussi adressé aux journalistes grecs en confirmant que « la BNG a payé le juste prix pour racheter Finansbank », les perspectives de développement de cette dernière étant considérables, précisant encore qu'elle est rentable et que le montant de ses dépôts augmente continuellement jusqu'à 100% pour les six derniers mois.
Le rachat de Finansbank par la BNG avait été très critiqué en Grèce, comme étant payé beaucoup trop cher par la banque grec et ne tenant pas compte des risques géopolitiques inhérents à l’incertitude qui pèse sur l'orientation de l'économie turque dans les prochaines années. La BNG avait dû recourir à une augmentation de capital pour financer l’opération qui aura coûté 2,7 milliards d’euro, près de 70% de son capital.