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Ouverture de la discussion sur l'enseignement supérieur en commission parlementaire sans les formations communistes

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Par iNFO-GRECE,

Le dialogue sur le projet de loi prévoyant des reformes dans l'enseignement supérieur s'est ouvert mardi en commission parlementaire ad hoc, avec l'annonce du président de Synaspismos, Alecos Alavanos, que son parti ne prendra pas part à ce débat, le KKE ayant averti à l'avance de son retrait, les députés du PASOK demandant une discussion ce jour uniquement sur les procédures, étant donné que le ministre de l'Education et des Cultes, Marietta Giannakou, était attendue à Lagonissi (site balnéaire d'Attique) pour inaugurer les travaux de la session ministérielle de l'OCDE.


Peu avant son départ, le ministre a exprimé son désagrément a propos des critiques agressives qui lui sont faites, et accusé M. Alavanos de tenir un double langage, Mme Giannakou rappelant avoir reçu le président de Synaspismos et s'être vue informée que son parti participera au dialogue sur le projet de loi s'il est déposé en octobre.

Ainsi, Mme Giannakou a enchaîné pour annoncer que « à partir de maintenant, les entretiens au ministère auront lieu en présence des cameras de télévision», afin d'éviter des déclarations contraires selon les lieux où l'on se trouve.

Pour sa part, M. Alavanos a cité a titre d'autoritarisme de la part du gouvernement, le refus de la police de faire entrer le matin même dans Athènes un car transportant des étudiants de Thessalonique, pour en conclure que « cette démonstration d'autoritarisme a propos des questions touchant l'enseignement ne convient pas a une discussion en profondeur au Parlement. Il ne peut pas y avoir une feuille de vigne pour dissimuler la politique réelle du gouvernement. »

Prenant la parole a son tour, la nouvelle responsable des Affaires éducationnelles du PASOK, Milena Apostolaki, a rappelé la position de principe du parti en faveur du dialogue, mettant en garde toutefois que le dialogue ne soit pas un pur jeu de communication, mais un examen en profondeur pour régler les problèmes existants.

Enfin, pour sa part, le KKE - dans sa lettre justifiant sa non-participation - estime que le projet de loi exprime une philosophie à l'opposé de ce qui est demandé pour un enseignement public, gratuit, populaire et contemporain au service des intérêts des travailleurs et non du capital.

La séance a été suspendue et un nouveau rendez-vous a été pris pour jeudi 29 juin.

Au dernier jour des travaux de la réunion à Lagonissi (site balnéaire près d’Athènes) des ministres de l'Education des Etats-membres de l'OCDE, Mme Giannakou, s'est une nouvelle fois défendue d'  « ouvrir la porte aux universités privées en Grèce », comme l'affirment les commentaires de presse depuis la présentation du projet de loi sur l'enseignement supérieur.

« Dans notre pays, il existe un enseignement public et notre objectif est de le revaloriser », a dit le ministre, « expliquant que le fait de discuter avec des organismes internationaux, tels que l'OCDE, ne signifie pas que des engagements soient pris. »

Entre temps, les manifestations contre le projet de loi du ministère organisées par les Jeunesses communistes (KNE) et le syndicat ouvrier PAME affilié au KKE ont continué encore mercredi à Lagonissi, mais la plupart des manifestants étaient retenus par des barrages de police les empêchant de s'approcher du lieu de la réunion.

Dans des déclarations de presse, le député du KKE, Takis Tsiogas, et le président de la KNE, Themis Gionis, ont insisté qu'ils seraient tous les jours mobilisés contre cette loi s'en prenant, ont-ils dénoncé, à l'éducation des couches populaires, informant du reste que jeudi rendez-vous a été pris devant le Parlement où est convoqué pour la 2e fois la commission parlementaire discutant du projet de loi.

i-GR/ANA-MPA

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