L'agence de notation Standard and Poor's a émis mercredi un communiqué dans lequel elle déclare « reconnaître des meilleures performances que prévues de l'économie grecque en 2005 après l'accroissement des investissements publics dans le cadre des Jeux olympiques de 2004 » tout en ajoutant que « les mesures prises dans le budget 2006 ne sont pas suffisantes par elles-mêmes pour justifier une revalorisation de la capacité d'emprunt de la Grèce ». Une appréciation que la nouvelle déterioration du déficit de la balance des échanges courants présenté par la Banque de Grèce ne devrait pas démentir.
L'agence de notation avait abaissé en novembre 2004 la côte des emprunts à long terme de la Grèce de «A » à «A», évoquant comme raison le manque de stratégie efficace pour rétablir l'équilibre budgétaire.
Elle estime par ailleurs que le déficit budgétaire devrait atteindre 4,5% et la dette publique être légèrement supérieure aux prévisions budgétaires à 106% du PIB.
Selon un communiqué jeudi de la Banque de Grèce, l'image de la balance des échanges courants s'est détériorée sur la période janvier-août 2005, soit une hausse de 2.032 millions d'euros, par rapport à la même période de référence en 2004, atteignant 7.537 millions d'euros, cette évolution reflétant principalement la forte hausse des prix internationaux du pétrole. Il est révélateur que le déficit de la balance des carburants a augmenté de 29% sur cette même période de référence.
Cette évolution porte le déficit de la balance des échanges courants à 4,6% du PIB, alors que la Banque de Grèce avance le chiffre de 7,5% du PIB à la fin de l'année en cours, contre 6,3% du PIB en 2003.
La balance commerciale, hors carburants et navires (déficit de 310 millions d'euros contre un excédent de 526 millions d'euros), enregistre quant à elle une baisse de son déficit de l'ordre de 569 millions d'euros.
Enfin, la balance des services a enregistré un excédent en hausse de 5,2%, les points forts de la balance étant les recettes de la marine et du tourisme, les entrées nettes des services des transports, surtout maritimes, augmentant de 432 millions d'euros ( 5,0%) et des services de tourisme et voyages de 560 millions d'euros ( 7,5%).
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