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La BCE à Athènes : Almunia demande des réelles réformes structurelles à la Grèce

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Par iNFO-GRECE,

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, a mis l'accent sur l'harmonisation "réelle" des finances publiques des Etats-membres de l'UE dans le Pacte de stabilité, lors de la réunion jeudi au Parlement grec des commissions pour les Finances, la Défense et les Affaires étrangères, la Production et le Commerce, et les Affaires européennes. Plus tôt, dans une conférence de presse, M. Almunia avait qualifié d'insuffisantes les mesures actuelles réclament du gouvernement grec un effort dans la direction des mesures structurelles.

Athènes avait l'honneur ce jeudi d'accueillir la première réunion de la Banque Centrale Européenne hors de ses murs. L'occasion pour les gouverneurs des banques centrales des Etats-membres de miex se faire connaître et de connaître les réalités de chaque pays, mais aussi pour la Grèce de s'entretenir de ses problèmes particuliers avec les gérants des la politique monétaire de l'Union européenne.

Interrogé sur les problèmes statistiques apparus dans le passé, M. Almunia a déclaré que le cas de la Grèce avait été des plus sérieux, ajoutant que le rapport récent d'Eurostat confirme que des améliorations ont été faites en ce qui concerne les données comptables, et que la Commission continue à collaborer avec le ministère grec pour plus d'efficacité des services statistiques grecs.

Dans une conférence de presse commune avec le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, jeudi au ministère de l'Economie, M. Almunia a souligné que l'UE a félicité le gouvernement grec pour ses mesures prises depuis le mois d'avril pour corriger le déséquilibre des finances publiques, rappelant qu'à la fin du mois, Bruxelles recevra les rapports sur l'économie grecque. M. Almunia a également dit que "nous analyserons et nous valoriserons ce rapport, et dans le courant du mois de novembre nous publierons nos prévisions pour 2006".

M. Almunia a cependant qualifié les mesures prises d'insuffisantes au sens où des mesures à caractère structurel doivent être prises en 2006, soulignant que "pour 2006, l'ajustement budgétaire doit être de nature structurelle".

Répondant aux questions des journalistes, M. Almunia a répondu que ni la Commission ni lui-même ne proposeront des mesures qui "détériorent la croissance" car, a-t-il ajouté, sans croissance, il ne peut y avoir ni création d'emploi ni maintien du modèle social européen.

De son côté, M. Alogoskoufis a fait référence à sa très bonne collaboration avec le commissaire européen et aux réussites de l'économie grecque car, malgré "la conjoncture très difficile", le déficit budgétaire de 6,6% en 2004, a été réduit à 3,6% du PIB en 2005 sans remettre en cause le taux de croissance qui atteint 3,6%.

L'inventaire des données comptables, a rappelé le ministre, a fait découvrir la dimension réelle du déficit public, mais en même temps a permis de voir "où nous en étions". Notre crédibilité a été restaurée, a-t-il dit, insistant que le gouvernement est décidé d'assainir les finances publiques.

De son côté, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, également à Athènes à titre d'administrateur de la BCE, après ses entretiens jeudi avec le premier ministre et le ministre de l'Economie et des Finances, MM. Caramanlis et Alogoskoufis, a déclaré à la presse reconnaître les efforts que fait le gouvernement pour assainir les finances publiques.

Le gouvernement grec, a estimé M. Juncker, "a pris en charge une tâche dure et difficile. Il agit de manière responsable et nous devons l'encourager et le soutenir". "Je dois le féliciter pour ses efforts", a conclu M. Juncker.

 Le président de la République offre une réception en l'honneur du conseil des gouverneurs de la BCE

Le président de la République, Carolos Papoulias, a évoqué les conséquences économiques de l'intégration de la Grèce à la zone euro dans un discours prononcé jeudi au cours de la réception organisée en l'honneur du président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, de son vice-président, Loukas Papadimos, et des autres membres de la BCE au Palais présidentiel.

"L'euro a offert à la Grèce une stabilité budgétaire et une garantie contre des pressions de spéculation. Il a offert également des taux d'intérêt plus faibles et par conséquent, des possibilités plus grandes d'obtenir un prêt pour l'acquisition d'un logement et pour des investissements", a souligné M. Papoulias ajoutant toutefois que "parallèlement à ces avantages, la mise en circulation de l'euro a été liée, comme dans d'autres pays, avec une montée des prix de certains produits et services".

De son côté M. Trichet a indiqué que la BCE continuera à oeuvrer pour une hausse du taux de croissance dans la zone euro et la création de nouveaux emplois dans un environnement macro-économique stable.

i-GR/ANA

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