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Rapport de l'OCDE sur la Grèce : ralentissement de la croissance en 2005

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Par iNFO-GRECE,

L'OCDE a annoncé mardi dans son rapport semestriel que l'économie grecque aura un taux de croissance du PIB supérieur à la moyenne de la zone euro en 2005 et 2006, quoique légèrement inférieur aux prévisions effectuées en novembre 2004.


L'OCDE prévoit que le PIB augmentera de 2,8% en 2005 et de 3,2% en 2006 (4,2% en 2004), et que le taux de chômage baissera à 10,8% de la population active en 2005 et 10,5% en 2006 (11,0% en 2004). En matière de hausse des prix, l'OCDE a avancé le taux de 3,7% en 2005 et 3,4% en 2006 (3,4% en 2004), alors que concernant le déficit des administrations publiques, le taux baissera nettement à 3,8% en 2005 et 3,5% en 2006 (6,0% en 2004). Enfin, l'OCDE prévoit un léger recul du déficit de la balance des échanges courants à 5,2% en 2005 et 4,9% en 2006 (5,3% en 2004).

Selon le rapport semestriel rendu public mardi à Paris, "l'activité économique est restée dynamique en 2004, alimentée par une forte demande intérieure. Néanmoins, le déficit des administrations publiques a atteint 6,0% du PIB. La fin des dépenses liées aux Jeux olympiques, conjuguée à un durcissement sensible de la politique budgétaire, devrait peser sur la demande en 2005 en particulier, si bien que la croissance du PIB pourrait se tasser aux alentours de 3,0% en 2005-2006, tout en demeurant supérieure à la moyenne de la zone euro. Il est probable que l'inflation restera également au-dessus de la moyenne de la zone euro, ce qui entamera la compétitivité. Le déficit des opérations courantes va néanmoins se réduire progressivement, l'écart de croissance par rapport à la zone euro diminuant quelque peu et les exportations de services demeurant fortes.

La situation tendancielle très fragile des finances publiques, qu'a révélée la vérification des comptes du secteur public effectuée en remontant jusqu'a 1997, souligne la nécessite de mettre en oeuvre le programme d'assainissement budgétaire récemment annonce par le gouvernement. Des coupes dans les dépenses primaires s'imposent, et les récentes propositions de modification du système fiscal ne doivent pas entraver le processus de rééquilibrage des finances publiques. Une plus grande flexibilité du marche du travail, ainsi qu'un renforcement de la concurrence sur les marchés de produits, pourraient contribuer à stimuler à la fois l'emploi et la compétitivité, et à réduire l'écart d'inflation qui sépare la Grèce de ses partenaires de la zone euro".

Dégradation nette de la balance des paiements, selon la Banque de Grèce

La Banque de Grèce, la balance des paiements courants s'est dégradée pendant le premier trimestre 2005, le déficit en augmentation de 76% par rapport à la même période en 2004 a atteint 3,829 milliards d'euros.

Ce résultat est dû en partie à la dégradation du déficit commercial, du fait de l'augmentation des prix du pétrole, ainsi qu'aux dépenses supplémentaires des armateurs pour l'achat de nouveaux navires. Parallèlement, les fonds européens reçus ont légèrement diminue (-6,4%) et la charge d'intérêt de la dette publique de l'Etat grec envers l'étranger a augmenté de 44,4%.

L'excédent de la balance des services s'est par contre amplifié de 113 millions d'euros, du fait de l'augmentation des entrées de devises des transports maritimes et du tourisme, les devises touristiques ayant augmente de 18,1% pendant cette période.

En ce qui concerne la balance des échanges financiers, on constate une sortie de capitaux de 30 millions d'euros pour les investissements nets, alors que le même compte avait enregistré un flux positif de capitaux en 2004 de l'ordre de 525 millions d'euros. Quant aux investissements en portefeuille, les sorties de capitaux pour des placements à l'étranger (5.815 millions d'euros principalement en obligations) ont dépassé les entrées de capitaux en Grèce de non-résidents (5.483 millions d'euros).

i-GR/ANA

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