Coupe de Grèce de Football : quarts de finale pleins de surprises

Les quarts de finale aller de la Coupe de Grèce de football se sont joués entre le 2 et le 10 mars dans une quasi-indifférence avec seulement deux grands clubs échappés des éliminatoires, les supporters ayant aussi eu leur dose de sensations fortes avec la lutte sévère dans le championnat et avec dernières rencontres européennes de l'Olympiakos et du Panathinaïkos. Pourtant la configuration ne manque pas d'intérêt.

Demeuraient ainsi en lice six clubs de première division (Olympiakos 20 coupes, AEK 12 coupes, Panionios 2 coupes, Aris 1 coupe, Kalamaria, Xanthi) et deux de deuxième division, tous deux vainqueurs une fois du trophée (Kastoria et Larissa).

Certes ces quarts de finale aller, n'ont guère généré du grand spectacle, en revanche, les surprises ont été nombreuses au rendez-vous. Les deux clubs de division inférieure (B' Ethniki) ont pris une option sur la qualification en s'imposant à domicile face à des cadors du championnat de Nationale A.

D'abord, Kastoria recevait Olympiakos, dans des conditions météo extrêmement difficiles, sous une tempête de neige. A l'approche des 4 matches difficiles à jouer en 11 jours (PAOK, Newcastle, AEK, Newcastle), l'entraineur des rouges, Bajevic, avait décidé de laisser de nombreux titulaires au repos et de titulariser les espoirs du club, dont certains n'avaient encore jamais porté le maillot rouge et blanc. Bien mal lui en a pris, car Kastoria s'est révélé être un adversaire de qualité. Après l'ouverture du score par Soultanidis (16') suite à un tir d'Aggos mal repoussé par Nikopolidis, Olympiakos a su revenir dans la partie grâce à son jeune brésilien D'Acol qui a repris de la tête un centre de Rezic (27'). En seconde période, les locaux ont bien mieux joué et ont logiquement repris l'avantage, à nouveau par Soultanidis (52'). Puis, jouant bien les contre-attaques, les Kastoriani se sont créés deux occasions énormes d'aggraver la marque, mais Panteliadis tirait au-dessus, avant que Nikopolidis n'intervienne efficacement sur un tir de Soultanidis. Dans les dix dernières minutes, les jeunes pousses d'Olympiakos tentaient le tout pour le tout et Kafes se créait deux occasions (85', 90'), mais son tir était arrêté par le gardien et sa tête non cadrée. Le match retour au stade Karaïskaki pourrait bien déboucher sur une énorme surprise.

La deuxième surprise était signée Larissa. Le seul club grec provincial à avoir remporté le championnat (1988) évolue désormais en seconde division. En recevant Xanthi, quatrième en Nationale A, les joueurs de Larissa espéraient bien réussir un coup. Devant 15000 spectateurs à l'Alkazar, les locaux ont dominé logiquement une équipe Xanthiote timorée qui s'en sort avec une courte défaite 1-0 grâce à son gardien Pizanowski. Le héros de Larissa aura été le vétéran Kyparissis. Après avoir obligé le portier tchèque à un arrêt en corner (4'), il obtenait le penalty de la victoire que Digozis transformait sans mal (20'). Xanthi essayait dès lors de se relancer, mais à part un coup franc hors cadre de Luciano, c'est surtout Nedelkovic qui faisait admirer sa frappe de balle sur deux coups francs qui permettaient à Pizanowski de se mettre en valeur. La deuxième période reprenait sur un faux rythme, mais l'expulsion du xanthiote Antzas relançait l'intérêt du match, car dès lors, Larissa allait tenter de faire la différence. Malheureusement pour eux, ce furent surtout les 10 visiteurs qui se montrèrent dangereux sur deux coups francs de Luciano (70', 76'), mais le gardien Christopoulos assurait l'essentiel. Avec cette victoire, Larissa peut rêver à nouveau de jours glorieux, mais il reste un match retour à jouer.

Les quarts de finale de la Coupe réservaient également un derby, entre Thessaloniciens. Aris recevait Kalamaria au Charilaou dans un match pitoyable achevé sur le score de 0-0 et qu'on oubliera vite. C'est Kalamaria qui rentrait mieux dans le match, mais Aris relevait progressivement la tête et se créait finalement la seule occasion de la première période, à la 42', par Lazanas. En seconde période, les deux équipes assurèrent un spectacle légèrement meilleur, et c'est Kalamaria qui passait près du but sur un corner direct de Clayton. Puis deux frappes puissantes de Hatzi (71') et Pappas (89') étaient somptueusement repoussées par le gardien d'Aris, Pourliotopoulos. Dans l'ensemble, Aris aura produit plus de jeu, mais Kalamaria aura eu les meilleures occasions de but. Le match retour sera donc très ouvert puisque rien n'est fait.

Enfin, le Panionios recevait l'AEK. Supposé être le plus gros choc des quarts de finale, cette rencontre accouchait finalement d'un spectacle proche du néant, avec seulement cinq occasions de but dans toute la rencontre. Les spectateurs n'auront pu que s'extasier sur le talent du slovène Mario Breska, auteur de dribbles félins. Le premier tir est intervenu à la 22', par Gondoulakis, mais trop écrasé, il n'a pas donné de mal à Michaïlidis, le gardien de l'AEK. Les premières occasions dangereuses ont eu lieu peu avant la mi-temps : Pour le Panionios, un tir de Breska repoussé dans les pieds de Kiassos qui a choisi de centrer sans résultat, pour l'AEK, un coup franc de Julio Cesar détourné par le mur et qui a donné l'occasion à Drobny de laisser admirer ses réflexes de gardien. En deuxième période, le spectacle fut encore pire avec deux petites occasions pour l'AEK : un centre de Lyberopoulos repris de la tête par Ivic au-dessus (53') et une frappe de Julio Cesar arrêtée par Drobny (82'). Le match retour départagera les deux candidats à la demi-finale auteurs d'un zéro pointé.

 i-GR/OV