alogoskoufis
Le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, a annoncé des augmentations de 3,6% sur le salaire de base des fonctionnaires et employés dans la fonction publique, les collectivités locales et les personnes morales de droit public, ainsi que les cadres des forces armées et de la police, présentant lundi la politique salariale du gouvernement pour 2005.
M. Alogoskoufis a ajouté que les augmentations pour les retraites atteindront jusqu'a 4,0%, exceptées les retraites dans les forces armées, qui iront en moyenne jusqu'à 5,8%, alors que les retraites des agriculteurs (OGA) et l'allocation de solidarité sociale octroyées comme supplément aux petites retraites seront majorées de 6,0%.
Les augmentations seront versées aux titulaires à partir des salaires et retraites du mois de mars, rétroactivement à compter du 1.1.2005.
Aussitôt l'annonce du ministre faite, les partis de l'opposition ont été unanimes à juger la politique salariale du gouvernement peu généreuse et en déca des engagements préélectoraux de Nea Dimokratia.
Si le porte-parole du PASOK, Nicos Athanassakis, a parlé d'une "nouvelle preuve de la non-crédibilité" du gouvernement et, en fait, d'une baisse substantielle du revenu réel des salariés, ironisant par ailleurs sur l'annonce anticipée de ces mesures au moment même où l'actualité est marquée par la publication le même jour des déclarations sur la fortune des députés, le KKE et Synaspismos, pour leur part, renchérissent en y voyant le signe de l'amorce d'une "politique d'austérité à long terme pour les travailleurs et un soutien accentué au capital".
Enfin, côté centrales syndicales, le président de la Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE), Christos Polyzogopoulos, a dénoncé des augmentations inférieures à celles attendues et insuffisantes à couvrir les pertes dues aux hausses des prix, alors que l'Union des fonctionnaires (ADEDY) a annoncé des mobilisations pour les 15-18 mars de concert avec la GSEE.
i-GR/ANA