Aller au contenu principal

Le gouvernement grec s'engage sur la transparence des comptes et la réduction du déficit public

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

La Grèce s'est engagée à présenter aux instances européennes compétentes tous les comptes des années antérieures à 2000 qui seront jugés nécessaires à l'évaluation de la situation budgétaire, a déclaré mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, peu avant l'ouverture des travaux des ministres des finances de la Zone Euro à Luxembourg. De son côté, Bruxelles a précisé qu'un recours contre la Grèce pour dépassement du déficit autorisé des 3% restait toujours possible.


La Grèce est au cœur d'une controverse sur la fiabilité des comptes publics, le recensement des comptes entre 2000-2003 par le gouvernement de la ND ayant révélé un déficit supérieur aux limites du Pacte, soit 5,3% du PIB à la fin de l'année et de 4,6% en 2003.

M. Alogoskoufis s'est dit confiant qu'étant donné que le Service de statistique grec était prêt à répondre affirmativement à toutes les demandes de la Commission sur les comptes des années passées, il a estimé qu'à l'avenir et grâce aux procédures de transparence qui seront appliquées et à l'allégement attendu des dépenses de l'Etat n'ayant plus à assumer le poids des travaux des Jeux olympiques, toutes les conditions seront réunies pour un assainissement budgétaire conformément aux obligations du Pacte de stabilité.

Mercredi soir, M. Alogoskoufis devait donner une première idée des principaux agrégats du budget pour 2005, les détails devant être soumis au plus tard dans deux semaines à la Commission.

Jeudi le Conseil Ecofin reviendra, et ce en raison du recensement des comptes grecs, sur la question de la fiabilité des éléments fournis par les Etats membres à Eurostat.

Bruxelles : le recours contre la Grèce dépendra des reformes budgétaires engagées.

Le commissaire européen charge des Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, interrogé par la presse mercredi à Bruxelles sur les écarts constatés dernièrement dans les données statistiques sur l'économie grecque et sur une éventuelle responsabilité d'Eurostat acceptant tout au long de ces dernières années les renseignements fournis par Athènes, a réitéré que le Service européen de la Statistique avait à maintes reprises émis des réserves et des doutes sur la situation budgétaire de la Grèce, soulignant toutefois que la Commission européenne ne dispose pas de fondements juridiques nécessaires au contrôle des informations fournies par les Etats membres aux instances européennes.

Concernant les données antérieures à l'an 2000, les experts d'Eurostat en Grèce la semaine dernière n'ont pas été en mesure, a-t-il déclaré, d'aboutir à des conclusions définitives, et ont demande en ce sens un supplément d'informations aux autorités grecques. M. Almunia n'a pas exclu l'éventualité d'une nouvelle visite des experts d'Eurostat à Athènes.

Enfin, répondant à la question d'un recours ou non de la Commission contre la Grèce, étant donne que son déficit budgétaire excède le plafond des 3% du PIB fixe par le Pacte de stabilité et de croissance, le commissaire a informé que tous les aspects de cette affaire sont examinés en fonction des règlements communautaires et que l'exécutif européen annoncera ses décisions prochainement, rappelant toutefois qu'il faudra attendre le 5 novembre, puisque le gouvernement grec s'est engagé à adopter des reformes budgétaires concernant en particulier une baisse du déficit en 2005.

Eurostat a publié mercredi une note d'information sur le déficit budgétaire et la dette de la Grèce pour la période 2000-2003, où il est précisé que suite à un contrôle début septembre, certains points restés flous jusqu'ici ont pu enfin être résolus et ont permis de lever tout doute à présent. Ainsi, il est indique que compte tenu des nouveaux éléments fournis, le déficit en 2000 est révisé à -4,1% du PIB (et non plus -2%), à -3,7% en 2001 et 2002 (au lieu de -1,4%), et à -4,6% en 2003 (au lieu de -1,7%). Comme déjà constaté précédemment par Eurostat, ces écarts s'expliquent par le non-enregistrement des dépenses d'armement, la surévaluation des excédents des caisses de sécurité sociale et une prévision trop optimiste des entrées fiscales, notamment de la TVA.

i-GR/ANA

Soyez le premier à noter cet article