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Crise dans l'Eglise de Grèce. Moscou au secours de l'Archevêque d'Athènes. Des métropolites absents du Saint Synode.

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Par iNFO-GRECE,

Pas d'annonce spectaculaire à l'issue de la première convocation du Saint Synode de l'Eglise de Grèce qui s'est réuni mercredi 12 mai pour la première fois depuis l'interdiction de communion de l'archevêque d'Athènes et Primat de l'Eglise de Grèce Christodoulos par le Patriarche œcuménique de Constantinople Bartolomé Ier, mais une absence remarquée de quatre métropolites qui se sont exposés à la colère de Mgr Christodoulos. Une consolation, toutefois embarrassante, pour le chef de l'Eglise de Grèce, le soutient du Patriarche de Moscou, rival du Patriarcat de Constantinople.


Pour cette première réunion du Saint Synode, et alors que le gouvernement a entrepris une médiation avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople via le ministre de l'Education et des Cultes Mme Giannakou, Christodoulos souhaitait calmer les esprits qui s'étaient élevés la semaine dernière au sommet de la crise dans les relations entre l'Eglise de Grèce et le Patriarcat œcuménique, une des plus grandes dans les relations entre les deux autorités de l'orthodoxie grecque.

Ainsi, Mgr Christodoulos a recommandé aux métropolites présents et à l'ensemble du clergé d'attendre les conclusions de la médiation et la prise de position officielle de l'Eglise avant de s'exprimer à titre personnel, rappelant qu'il est du devoir des membres du Saint Synode de débattre de leurs positions au sein du Synode. Ce à quoi, en tout cas dans la réunion du mercredi, les métropolites de Didimoteihon Nikiforos, de Mytilène Iakovos, de Goumenissa Dimitrios et de Veroia Panteleïmon ont cru pouvoir se passer. Le Saint Synode annonce son intention de leur envoyer "un avertissement sévère que s'ils insistent à s'abstenir des travaux du Saint Synode il leur sera appliqué les sanctions prévues par la Charte constitutionnelle qui prévoir jusqu'à leur remplacement".

Toutefois le sujet brûlant du moment n'a pas été débattu, le Saint Synode préférant renvoyer la discussion sur les relations avec le Patriarcat œcuménique ainsi que le cas de l'interruption de communion de Christodoulos par le Patriarche Bartolomé Ier, après la fin de la mission de médiation du gouvernement.

Le différent sur l'étendue des pouvoirs et des responsabilités de l'Eglise autocéphale de Grèce dans ce qui est appelé "les nouveaux pays", soit les régions du Nord de la Grèce libérées après 1850, a pris une ampleur sans précédent avec la nomination de trois nouveaux métropolites dans ces régions par l'Eglise de Grèce, malgré les avertissements du Patriarcat œcuménique. Le Patriarche Bartolomé Ier a interdit de communion l'archevêque d'Athènes et Primat de l'Eglise de Grèce.

Du coup, l'éternel rival de Constantinople, le Patriarcat de Moscou qui après la chute du communisme se verrait bien prendre le leadership de l'orthodoxie, a ouvert grands ses bras à Christodoulos. Selon l'Agence de presse ecclésiastique, le Patriarche Alexions de Moscou aurait envoyé une lettre à Christodoulos peu après la décision de Bartolomé.

"Jouissant la communion avec votre béatitude, nous prions pour que Dieu vous donne paix et force pour porter la lourde croix de Primat de Grèce pour que notre Eglise sœur orthodoxe de Grèce prospère sous votre direction", conclue la lettre qui aurait été classé confidentielle. Un soutien plutôt embarrassant dans le contexte, à moins de considérer ces compliments comme circonstanciels de l'anniversaire de l'accession de Christodoulos au trône de l'Eglise de Grèce à l'occasion duquel elle a été écrite.

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