A une semaine des élections, la presse écrite du week-end a ouvert large ses colonnes pour accueillir les interviews du président du PASOK, Georges Papandréou, du président de la Nouvelle Democratie, Costas Caramanlis, et du Premier ministre, Costas Simitis. Papandéeou a présenté ce qui pourront être les premières mesures de son gouvernement, Caramanlis a insisté qu'il ne pourrait avoir changement de politique, sans changement de parti au gouvernement.
Dans Vima du Dimanche, M. Papandréou se dit prêt à s'attaquer à tous les fronts, donnant un avant-goût de ce que seront les six premiers mois de son gouvernement s'il sort vainqueur des élections législatives du 7 mars, en ciblant 4 fronts principaux. D'ici juin, affirme-t-il, les salaires et retraites auront augmente de manière importante, le revenu des agriculteurs devenant absolument garanti et stable, alors que le Parlement sera invité à votre un nouveau projet de loi sur l'éducation, afin qu'il soit mis en pratique dès la rentrée de septembre. En dernier, d'ici octobre, après les élections européennes et les Jeux olympiques, un projet de loi sur une reforme radicale de l'administration publique sera déposé au Parlement.
"Dès le premier semestre, nous aurons mis la Grèce sur la voie des changements rapides dans tous les domaines qui n'avaient pas progressé suffisamment ces dernières années", a dit le président du PASOK, alors qu'au plan de la politique étrangère, M. Papandréou a annoncé que dès les premiers mois il prendra des initiatives pour poursuivre le dialogue avec la Turquie et régler les problèmes en suspens.
Kathimerini du Dimanche publie une interview de M. Caramanlis, lequel stigmatise la politique du gouvernement et déclare que les changements ne peuvent avoir lieu qu'avec un changement de gouvernement.
Le chef de Nea Dimokratia, principal parti de l'opposition donné favori dans les sondages, annonce que la nouvelle équipe gouvernementale se composera de nouvelles figures pour une politique différente de celle du passé qui s'adressera à tous les Grecs.
M. Caramanlis insiste toujours pour un dialogue télévisé face à face avec M. Papandréou.
Enfin, le Premier ministre, Costas Simitis, dans Eleftherotypia du Dimanche, critique fortement le contenu de la campagne électorale de Nea Dimokratia, y voyant des silences sur des problèmes intéressant les citoyens, et caractérisant le tout comme démagogique. Pour M. Simitis, 2004 exige une politique pour les 10 prochaines années, des idées nouvelles. "Le PASOK va de l'avant sous la direction de Georges Papandreou. Il a montre qu'il peut construire, changer et donner de nouvelles possibilités et occasions aux Grecs", a estimé le Premier ministre.
Les chefs des partis continueront cette semaine à sillonner la Grèce de long en large, avant la tenue des traditionnels meetings à Athènes avec mardi M. Constantopoulos, mercredi Mme Aleka Papariga, jeudi, M. Caramanlis, et vendredi, M. Papandréou.
Samedi Georges Papandréou était à Zakynthos et Céphalonie, Costas Caramanlis, à Mytilène et Héraklion, Aleka Papariga (KKE, communistes) à Patras, Nikos Constantopoulos (Synaspismos, gauche radicale) s'adressait, lui, aux habitants de Ioannina.
Dimanche, M. Papandréou était à Samos, M. Caramanlis à Thessalonique.
i-GR/ANA