'La Grèce fait le ménage', l'Express sur la 17N

Le dernier numéro de l'hebdomadaire français l'Express consacre un article sur l'affaire de l'été en Grèce, le démantèlement de l'organisation terroriste "17 Novembre", où on lira avec intérêt le point de vue d'Alain Krivine, ancien dirigeant de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), un parti trotskiste français, qui a bien connu deux des chefs de la 17N.

Pour l'Express, le succès inattendu de la police grecque a été possible grâce à la nouvelle loi antiterroriste promulguée par l'ancien ministre de l'Ordre Public Michalis Chrisochoïdis. En protégeant les témoins et en offrant indulgence aux repentis, elle aurait permis la récolte de précieux renseignement et incité les premiers suspects arrêtés à donner leurs camarades.

Interrogé par le magazine Alain Krivine, dirigeant de la LCR, dit avoir bien connu les deux chefs présumés de la 17N lorsqu'ils étaient à Paris dans les années 70. Notamment Theologos Pasaradellis, avait souvent animé les tribunes des meetings de la Ligue Communiste apportant son témoignage sur la dictature militaire qui tenait le pouvoir en Grèce à l'époque. Pour A. Krivine, qui n'avait plus de nouvelles de Psadarellis, mais ce dernier continuait à avoir des relations avec le frère jumeau de A. Krivine, «Theologos nie être membre du 17 Novembre et je le crois, poursuit Krivine. Quant à sa participation à un hold-up , ne pourrait-elle s'expliquer par la persistance de liens d'amitié avec d'anciens prisonniers grecs?»

Enfin, l'article de l'Express conclue par l'urgence qu'il y avait à mettre fin aux activités de la 17N s'il s'avère vrai que l'organisation projetait d'attaquer un convoi de l'Otan au Kosovo et dans l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine, composé de soldats britanniques, allemands, français et américains, ce qui serait catastrophique pour la diplomatie grecque.