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Jospin - Simitis : La France et la Grèce partagent la même vision de l'Europe.

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Par iNFO-GRECE,

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Le Premier ministre français, Lionel Jospin, se trouve à Athènes depuis dimanche soir, invité de son homologue grec, Costas Simitis. Les deux hommes, liés d'amitié et de goût pour des vacances dans les Cyclades. Après un dîner dans un restaurant de Plaka, ils ont abordé aujourd'hui leur journée de travail par les relations entre les deux pays et la situation dans les Balkans. Lionel Jospin était accompagné du ministre des Affaires Etrangères, Hubert Védrine.

M. Simitis rentrait tout juste de l'inauguration de la Foire Internationale de Thessalonique, événement majeur de la vie économique grecque et régionale, pour accueillir le Premier ministre français. Le terrain, ainsi, était tout propice à Lionel Jospin pour défende sa vision d'une "mondialisation maîtrisée" qu'en bons socialistes, les deux hommes partagent en plus de leur amitié. Un gros marché d'équipement de l'armée grecque par l'industrie française devait être abordé.

Lionel Jospin a annoncé l'esprit cordial et amical de la rencontre qu'il devait avoir aujourd'hui par une interview à l'édition dominicale du quotidien athénien, To Vima. Dans son interview, il souligne le rôle primordial de la Grèce dans l'établissement durable de la paix dans la région : "La Grèce tient pleinement son rôle dans la définition de cette politique [retour des Balkans en Europe, refus des changements des frontières et des Etats "éthiquement purs"] ; sa contribution, étant donné la connaissance qu'elle a de l'espace et des gens, est précieuse", a-t-il notamment dit.

Le ministre des Affaires étrangères grec, Georges Papandréou, après son entretien ce matin avec son homologue Hubert Védrine, a confirmé l'existence d'un point de vue commun de la France et de la Grèce pour un prolongement de la présence de la force internationale dans l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine. Le ministre grec en a profité pour demander "une implication plus active de l'Union Européenne" dans la recherche d'un nom communément acceptable par l'ARYM et par la Grèce.

La situation dans les Balkans était aussi au menu des Premiers ministres, mais "l'avenir de l'Europe" constituait le principal sujet de leur rencontre où, selon M. Jospin, "les positions des deux pays ne sont pas très éloignées".

Concernant la situation économique en Europe, MM Jospin et Simitis ont convenu que nous traversons une phase de récession mais ils ont affirmé observer des signes encourageants de reprise aux Etats-Unis et parier sur des meilleurs rythmes de croissance l'année prochaine. La fourniture de 11 milliards de dollars d'armes par l'industrie militaire française à la Grèce, que les deux hommes ont abordé sans pour autant conclure, pourrait contribuer à cette reprise (du moins côté français).

Enfin, les relations entre la Grèce et la France ont été qualifiées d'excellentes par M. Simitis et les deux pays devaient coopérer davantage y compris au niveau des délégations parlementaires pour ce qui concerne les positions communes en Europe, tandis que M. Jospin a constaté de son côté "un progrès considérable" dans lez échanges économiques entre la France et la Grèce.

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