skopje dnevnik
Le relatif calme qui règne depuis deux jours dans l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM) sera-t-il mis à profit pour rechercher une solution de paix où pour mieux préparer la prochaine phase d'hostilités ? La situation dans cette région des Balkans devrait se trouver au centre des débats lors de la réunion des chefs d'Etat des pays membres de l'Otan, ce midi à Bruxelles où le Premier ministre grec devrait présenter un plan pour la Paix à Skopje, bien qu'une large partie de la réunion soit consacré au plan antimissile des Etats-Unis que le Président Georges Bush entend défendre face au scepticisme de ses alliés européens.
Le Premier ministre grec Costas Simitis participe également au sommet de Bruxelles où il doit soumettre le plan élaboré par son gouvernement pour un règlement politique du conflit slavo-albanais lors une conférence de cinq jours des principaux leaders politiques de l'ARYM. M. Simitis devrait également alerter les partenaires de la Grèce sur les conséquences de l'instabilité chez son voisin du nord où les entreprises grecques ont largement investi les dernières années et d'où passent les uniques voies terrestres de la Grèce pour le Nord de l'Europe.
De leur coté, les Etats-Unis ont annoncé qu'elles soutiennent sans réserves le plan élaboré par le Président de l'ARYM Boris Trajkovski qui consiste à une amnistie partielle des extrémistes albanais, à leur désarmement et à la concession d'importants droits constitutionnels à la communauté albanophone. Ce plan a reçu l'approbation du gouvernement du pays. Cependant, le Président Trajkovski qui devait se rendre aujourd'hui à Strasbourg pour présenter son plan devant le Parlement européen a dû annuler son déplacement devant l'évolution de la situation.
Sur le terrain, les maquisards albanais de l'autoproclamée Armée de Libération Nationale seraient en train de préparer une extension du conflit sur l'ensemble du territoire pour ce week-end, selon les révélations du journal Dnevnik citant des sources proches des renseignements généraux. Leur stratégie consistant à déclarer à la manière de l'occupation d'Aracinovo, les territoires conquis "libérés" et à entraîner la population civile albanophone dans la révolte. Sans qu'il soit en mesure de confirmer les informations, le porte-parole du gouvernement faisait état de renforts de 400 hommes venus du Kosovo voisin.
Le leader du Parti Démocratique des albanophones qui participe au gouvernement d'union a estimé quant à lui pour la participation des maquisards dans les négociations est une condition pour éviter la guerre civile, ce dont le gouvernement ne veut pas entendre considérant les maquisards comme des factions terroristes. Le porte-parole du gouvernement a annoncé que le Président Trajkovski s'adressera solennellement aux forces de la KFOR, sous commandement de l'Otan, pour qu'elles assurent la protection efficace des frontières du pays. "Autrement que la KFOR fasse clair qu'elle n'est pas en mesure d'assurer son devoir", a-t-il terminé.