Le nouvel aéroport international d'Athènes "Eleftherios Venizelos", dans la localité de Spata, ouvrira finalement ses… pistes le 28 mars a fait savoir le Premier ministre, M. Costas Simitis, ce matin au Parlement, en réponse aux questions du chef de l'opposition, M. Karamanlis, et du député socialiste, M. Yiannakis.
Entre autres, le Premier ministre a assuré que le nouvel aéroport est complet, moderne et il suit les conditions de sécurité des vols selon les prescriptions internationales. M. Simitis a demandé l'indulgence pendant la période de rodage.
L'appel a la modération du Premier ministre n'a pas empêché la polémique d'éclater dans l'hémicycle athénien, tellement la construction de l'aéroport était devenue un enjeu politique depuis des années. Le président de la Nouvelle Démocratie, M. Karamanlis, n'a pas manqué de tirer profit des dernières mises en garde de l'IATA (Association internationale des transports aéronautiques) demandant un report de l'ouverture de l'aéroport, notamment en raison de l'absence d'un réseau routier satisfaisant pour assurer l'accès à la capitale.
M. Karamanlis a estimé que la durée moyenne pour parvenir à Athènes sera de près de… deux heures, tandis que les taxes spéciales le rendront parmi les 2-3 aéroports les plus chers d'Europe. Enfin, M. Karamanlis a soutenu que l'aéroport avait été planifié lorsque son parti était au gouvernement et que sa livraison aujourd'hui intervient avec un retard de plus de dix ans et un coût très supérieur aux prévisions.
Dans sa réponse, M. Simitis, a demandé à l'opposition davantage de responsabilité puisque de ses critiques ce n'est pas le gouvernement qui sort affaibli mais la Grèce, et, lyrique, il a ajouté qu'elle devrait regarder… "les arbres plutôt que la forêt".