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L'Otan nie toujours l'existence d'un Syndrome de Balkans mais son discrédit relance la spéculation.

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Par iNFO-GRECE,

La Commission médicale de l'Otan nie toujours l'existence d'un Syndrome de Balkans. Lors de la présentation des résultats de son enquête, hier, le président de cette commission a soutenu qu'aucune relation n'a été prouvée entre l'usage d'armes à base d'uranium appauvri et les décès de soldats européens ayant servi dans les régions de l'ex-Yougoslavie. L'Italie, le Portugal et la Grèce avaient été les premiers à avoir mis en cause ces munitions utilisées par les avions américains de l'OTAN. Une vingtaine de soldats européens sont morts récemment de leucémie ou de maladies similaires.
Depuis, les gros titres des médias populaires aidant, la panique a été répandue parmi les populations où tout devient susceptible d'être contaminé par la radioactivité. Sur les chaînes TV grecques, les experts s'affrontent en longueur de journées sur les méthodes utilisées dans l'évaluations des risques. Les journaux régionaux rivalisent entre eux pour prouver la nocivité des champs de tirs de l'armée grecque en comparant la mortalité par cancer d'un village voisin de ces champs avec celle d'un autre situé quelques kilomètres plus loin, la différence se faisant souvent sur 5 à 10 morts.
Les incertitudes du gouvernement aussi flagrantes que la certitude inébranlable de l'Otan sur l'innocuité de l'uranium non-enrichi, ne font qu'entretenir la peur dans la population et le discrédit des scientifiques laissant ouvert le champ de la spéculation. Les écologistes serbes, rapporte l'Agence de Presse Macédonienne, soutiennent que les décès par cancer auraient augmenté de 500% dans les régions touchées par les bombardements.
Les organisations des étudiants grecs en Yougoslavie demandent leur rapatriement et leur inscription dans les universités grecques réactualisant à leur manière le problème des transferts dans les universités où on entre après des examens très sélectifs, alors que l'inscription dans les universités étrangères se fait souvent sur simple présentation du diplôme de fin d'études secondaires. De même, les appelés et les officiers grecs en service en Yougoslavie dans le cadre de la force de pacification demandent leur rapatriement alors que peu de nouveau candidats se montrent prêt à s'engager pour des missions dans les régions supposées contaminées ce qui commence à poser des sérieux problèmes à l'Etat Major pour le recrutement de volontaires. A Athènes, le chef du parquet de la Cour d'appel vient d'ordonner une enquête pour savoir si des légumes soupçonnés d'être contaminés n'auraient pas été importés en Grèce.

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