Lettre d'information iNFO-GRECE n°83 - janvier 2019

Soumis par admin le sam 26/01/2019

Il était une fois… la Macédoine. C’est désormais ainsi que les Grecs auront à parler de leur Macédoine. Comme un conte d’enfant, une histoire du passé qui n’a rien à voir avec le présent. Ou d’un présent qui n’a rien à voir avec le passé. Ce que les Grecs et le monde entier ont cru depuis 2.000 ans était un mensonge, une invention idéologique des nationalistes. La nouvelle vérité à laquelle le monde devra s’y faire, c’est cette fable qu’une bande de politiques de Skopje (représentant pas plus de 30% de la population) a hérité d’un certain Tito aux débuts de feu la République socialiste de Yougoslavie, quand celui-ci cherchait à peser sur les rivalités entre partis communistes des pays de la région et notamment bulgare.

Voilà, l’histoire se réécrit désormais à coup de force. Plus besoin d’historiens, de géographes, d’ethnologues. L’histoire devient une affaire de décision politique. C’est ainsi qu’ont décrété les gouvernements d’Athènes et de Skopje. Un décret légalisé par une manipulation vulgaire des règles démocratiques ; en achetant à l’autre bord les voix de quelques députés qui manquent aux gouvernements minoritaires contre promesses de postes ministérielles et des positions éligibles aux élections européennes. Contre l’avis de 70% de l’avis des populations respectives ! C’est ce que montrent tous les sondages pour les Grecs ; c’est ce qu’ont prouvé les habitants du voisin du Nord en s’abstenant à 70% du référendum qui leur a été proposé deux mois plus tôt. On voudrait que la vague de discrédit qui submerge les politiciens qui nous gouvernent se brise en emportant avec elle la démocratie qu'on ne s'y prendrait pas mieux. Populismes et extrémismes de tout bord se frottent déjà les mains.