[b]La Grèce ne fera pas faillite en 2010[/b]
Lu dans le Journal "Les Echos" du 15/12/2009
par Laurence Boone
[b]Les craintes sur ce pays en difficulté sont probablement exagérées, mais une vraie procédure doit être mise en place pour tuer les scepticismes sur la zone euro avant 2011.[/b]
[b]La Grèce ne fera pas faillite en 2010 : l’euro aura-t-il besoin du FMI en 2011 ?[/b]
Pourquoi la Grèce fait-elle et risque-t-elle de faire la Une des marchés encore souvent ? Il y a deux raisons objectives à cela :
1 /les finances publiques grecques ne sont pas sur un sentier soutenable, au point que les agences de notation risquent de « dégrader » la note grecque » ce qui pèserait non seulement sur la capacité de l’Etat grec à se financer sur les marchés, mais aussi sur les capacités des banques grecques d’emprunter des liquidité à la Banque Centrale Européenne et
2/, parce qu’un risque sérieux de tels types de problèmes réveille aussitôt le scepticisme des investisseurs non européens sur la solidité de la zone euro. En réalité ces deux types de crainte sont probablement exagérés, au moins pour 2010 ! Mais une vraie procédure doit être mise en place pour tuer les scepticismes sur la zone euro avant 2011.
[b]Crainte sur une baisse de la notation de la République grecque[/b]
Il est vrai que les finances grecques sont celles qui ont le plus lieu d’inquiéter les investisseurs : le déficit et la dette publique sont et ont toujours été les plus élevés de la zone euro (tableau 1). Eurostat et la Commission européenne ont aussi adressé une sévère recommandation à la Grèce pour quelle améliore la qualité de ses statistiques : à titre d’exemple, en Octobre 2009 et avant les élections le gouvernement estimait le déficit public aux alentours de 6%. Après les élections, il apparaissait qu’il est plus proche des 13%. Plus inquiétant encore, à l’heure ou l’Irlande prend des mesures importantes pour tenter de juguler son déficit qui est du même ordre de grandeur (baisse du salaire des fonctionnaires, baisses des dépenses sociales), les premières mesures du nouveau gouvernement grec ont été d’augmenter le salaire des fonctionnaires. Au total, les institutions internationales ne prévoient pas de stabilisation de la dette publique à court terme, dette qui dépasserait les 135% de PIB en 2011, en l’absence de mesures supplémentaires. La Grèce a donc vu son A- de S&P placé en « surveillance négative », elle a été dégradée à BBB+ et mise sous opinion négative par Fitch, et le A1 de Moody est également en surveillance négative
[b]Quelles conséquences d’une baisse de la note de la République Grecque ?[/b]
Les conséquences sont de deux ordres : il devient plus cher à la Grèce de se financer (les investisseurs demandent une prime de risque) ; il sera peut-être plus difficile à terme aux banques grecques de se refinancer.
[b]1/ la prime de financement[/b]
Avant l’entrée dans l’Union monétaire, la Grèce devait payer une prime de risque importante par rapport à l’Allemagne pour s’endetter (près de 16% en plus, mais il y avait aussi une question de liquidité de la dette). Avec l’euro, cette prime avait quasiment disparu, même si les finances publiques grecques n’ont jamais été aussi rigoureuses que celle de l’Allemagne. La crise financière a eu pour effet de remettre en exergue les différences de position fiscale des pays de la zone euro, et les pays qui ont vu leur finance publique se dégrader le plus vite (Espagne, Irlande, Grèce) ou ont eu un secteur bancaire particulièrement touchés (Irlande, Autriche) ont dû payer une prime de risque plus élever pour financer leurs déficits. Depuis le 12 novembre dernier, la Grèce paye ainsi plus de 2.5% de plus que l’Allemagne pour s’endetter à 5 ans .
[b]2/ l’obtention de liquidité auprès de la BCE[/b]
Les banques grecques, comme les banques des autres pays, mais dans de plus grande proportion que les autres pays, utilisent les facilités de provision de liquidité de la BCE pour se financer à court terme. Or lorsqu’une banque s’endette auprès de la BCE, elle doit déposer des titres en garantie. Avant la crise, la BCE n’acceptait que des titres de très bonne qualité. Avec la crise, pour faciliter le bon fonctionnement du système bancaire, la BCE a décidé d’accepter, temporairement, des titres de moins bonne qualité au sens où leur notation est moins bonne : avant, l’actif déposé en collatéral devait être A- au moins ; avec la crise et jusqu’en décembre 2010, cet actif peut être BBB-, ce qui est de bien moins bonne qualité. Dans ce référentiel, la Grèce devrait être dégradée de « 3 points » par Moody et « un point » par S&P pour que sa dette ne soit plus éligible à la BCE, ce qui laisse un peu de temps à la Grèce pour améliorer ses finances et éviter ce problème.
[b]Il est donc urgent que la Grèce améliore ses finances[/b]
La Grèce a peu de chance de « faire faillite » en 2010 : le prix de sa dette s’est surenchéri, mais pas au niveau pré-euro et elle devrait pouvoir se refinancer auprès de la BCE. En revanche, son incapacité historique à réformer ses finances publiques met en exergue les lacunes de gouvernance de la zone euro en matière de finances publiques. Certains pays ont des finances fragiles pour des raisons historiques et /ou à cause de leur système financier. Or la zone euro n’a rien prévu en cas de difficultés d’un de leurs membres. Les scepticismes (ainsi l’économiste Milton Friedman prédit que l’euro ne survivrait pas sa première crise !) sur la solidité de la zone euro sont donc réveillés. Pour y remédier, une solution : écrire une procédure de sauvetage qui serait conditionnelle à un ajustement budgétaire aussi sérieux que ce qui est demandé par le FMI (et qui pratique cela couramment comme avec les pays baltes par exemple), avec ou sans l’intervention du FMI.
Laurence Boone
Des journalistes qui ont perdu leurs ames
Na eisai panta kala Tsirigo
Je crois que tu m a convaincu ,laissons du temps a Papandreou,je vais arreter de faire des sujets le concernant,maintenant que les unes se sont calme avec la Grece,les charognards s attaquent a l Espagne
Mais Tsirigo, j ai chercher un peu concernant les auteur des article que t a presente c est derniers temps ,ils vont etre eloquent ,j en parle plus bas
J avais lu quelque part dans une longue missive d un internaute d un article du journal le monde sur le site du Journal
Je me souviens ou exactement mais grosso modo il disait ceci
Que les liberaux ,la majorite des gouvernements actuellement dans l U.E s acharnent un apres l autres a des pays qui ont vote socialiste,l auteur de l article ne trouvait pas normal que pendant 5,5 de pouvoir de Karamanlis ,l U.E fut si complaisante avec le gouvernement de la N.D et s acharne maintenant que le Pasok est au pouvoir,il dit que si c etait la gauche qui etait au pouvoir en Italie,L italie aurait ete premiere montrer du doigt
Il a rajoute que c est l heure des bilans pour l Euro,si l Eurolande et l U.E tourne le dos a la Grece ou a l Espagne ou aux prochains qui serons surement le Portugal ou l Irlande pour leurs emprunts et pousserons ces pays a chercher eux memes leurs creanciers,comme la Grece avec la Chine ou l Espagne avec les arabes du Golf par exemple,ce geste de non solidarite de l U.E envers ses membres a un mment au le navire de l U.E prend eaux de toutes pares qui pour ne pas couler jete du lest grec,espagnol etc etc,sonnera le glas non seulement de l Euro mais de l U.E comme nous l avions rever jusqu a maintenant
Cette crise sera peut etre la fin du mirage d une europe unie et solidaire ou tous europeens est egaux
Il a ete loin dans sa logique ,un peu prematurement a mon gout mais qui est fort parlant des derives ou cette crise va nous amener
Les liberaux s extasient actuellement avec des sobriquets concernant les pays dit des plus fragiles economiquement de la zone euro en les nommant PIGS ,ce sobriquet venant de la fourbe albion au depart constituait le club med de l euro,l autre sobriquet mais celui la allemand,l humour allemand n est pas un humour noir,le club med c est pour dire que par rapport aux serieux gestionnaires allemands,les gestionnaires du sud ,eux sont toujours en vacance
Mais les rosbifs voyant leur paradis liberale irlandais coule ont rajouter un [b]I[/b] aet on a droit mantenant aux PIIGS
En France on ne parle plus de s endette mais de faire le GRAND EMPRUNT,c est mieux que dire au peuple francais,que la France va s endetter encore plus de 35 milliard d euros
Tsirigo nous avait fait partager un sujet dont le titre etait sur l'EURO
http://www.info-grece.com/agora.php?rea…
il m avais interloquer ou Rocard repond a un de ses detracteurs
Tsirigo mon ami , le titre Michel Rocard nous répond t avait ete mis en erreur ,mais ces extraits n etait pas de Rocard mais de l auteur de l article du Monde ,le journaliste qui fut le detracteur de Rocard ,les extraits de Tsirigos etaient de la plume de ce detracteur
J ai retrouver l article que tsirigo avait reveller
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/…
Les extraits incrimines et publies par Tsirigo sont d un denome Pierre-Antoine Delhommais,journaliste du journal le Monde
Rocard n a pas cite une seule fois,la Grece ,ni qu elle est en banqueroute dans son droit de reponse envers Pierre-Antoine Delhommais
Il ne dit que ceci
Aux limites de l'étranglement sont aussi l'Angleterre, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie et la Belgique et [b]quelques autres[/b]. Les deux pays qui ont le moins mal résisté sont la France et l'Allemagne, même si leur dette à toutes deux est en train d'approcher 80 % du PNB, ce qui est énorme, dangereux, mais moins que la moyenne
Je pense que Rocard nous a mis dans les quelques autres
Mais qui est son detracteur
http://www.wikiberal.org/wiki/Pierre-An…
Il avait fait un article qui parlait du fameux GRAND EMPRUNT
Ou cette phrase avait interloquer Rocard
Le pire est qu'il s'est trouvé deux anciens premiers ministres, [b]Rocard à gauche, Juppé à droite, qui il est vrai avaient pratiqué avec brio l'art du déficit quand ils occupaient leur poste[/b], pour apporter une sorte de pseudo-caution morale multipartisane au projet
http://www.lemonde.fr/opinions/article/…
Pierre-Antoine Delhommais fait parti d un groupe de journaliste qui font parti du Parti Liberal Democrate
http://www.partiliberaldemocrate.fr/ind…
On apprend ahahahah que
Coïncidence malheureuse, la mise sous surveillance de la dette de la Grèce a eu lieu en même temps que le déclenchement des manifestations de violence de l'extrême-gauche grecque à Athènes. Ce pays instable serait-il la maillon faible de l'euro ? [b]Pour le moment, la Russie continue à porter les besoins de financement de ce gouvernement[/b] qui n'a cessé de mentir sur l'état de ses finances depuis son entrée dans l'euro. Mais pour combien de temps, et à quel prix ?
Les russes et ben on aurait tout vu,on a eu les chinois,maintenant les russes ahahahaha,faudrait ce decider,messieur les petits journaleux
Mais il y a mieux,un article d Eric Boucher,L'arnaque grecque
http://www.partiliberaldemocrate.fr/ind…
qui dit
Pour faire mincir la proportion de dette à des niveaux acceptables pour Maastricht, les Grecs ont gonflé le PIB (Produit intérieur brut) en lui intégrant le marché noir et les recettes estimées des prostituées.
Il a un humour de chiotte,mais qui est cet huberlu d Eric le boucher
Il est l'un des co-fondateurs du magazine en ligne Slate.fr
http://www.slate.fr/story/14221/grece-e…
Il s ait meme pas que la Grece est entre dans l Euo en 2002 le specialiste ahahahahha
Son potrait
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_…
Tient tient
directeur de la rédaction du magazine économique Enjeux-Les Echos
http://www.lesechos.fr/enjeux/index.htm
Comme celui que tu as poster ici Tsirigo,c est fout ca,comme ce monde est petit
http://www.info-grece.com/agora.php?rea…
Venant de ce site
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id…
Article de Laurence Boone de Barclays Capital qui etait site dans l article d Eric Boucher,L'arnaque grecque
Qui elle est
http://www.lecercledeseconomistes.asso…
Les article de Barclay capital dans les Echos et bien ,il y en a un paquet
http://www.lesechos.fr/barclays_capital…
Voila que Fitch apparait
Fitch est Grâce à son offre de notations et de recherche, Fitch communique aux acteurs du marché de la dette une opinion sur la capacité relative d'une entité ou d'une transaction à honorer ses engagements financiers tels que le paiement d'intérêts, le remboursement du capital, les règlements de sinistres ou les obligations de contrepartie. Ses notations sont utilisées par les investisseurs du monde entier comme des indicateurs de la probabilité de recouvrer leurs fonds conformément aux conditions auxquelles ceux-ci ont été placés.
La rigueur de ses analyses, l'étendue et la profondeur de sa couverture de marché, ont permis à Fitch d'obtenir la reconnaissance croissante du secteur institutionnel. [b]Ses notations sont désormais intégrées dans les méthodologies de notation d'indices obligataires majeurs sur toutes les principales places financières, et notamment dans les familles d'indices de Barclays Capital,[/b] Merrill Lynch, iBoox, etc., ainsi que dans les directives de placement de la plupart des grands investisseurs. Elles sont également utilisées par les autorités réglementaires comme par d'autres acteurs du marché dans le monde.
http://www.fimalac.com/fitch-ratings.ht…
Et bien on est mal barre,mais vraiment mal barre,les unes economiques sont produite et ecrite par ceux qui provoque ces unes,on a droit a des journalistes non objectif et surement grassement payer,economistes reconnu vendu,banques qui fait les futur notation et boites de notation cliente de ses banques
On vit dans une drole d epoque vraiment tres opaque comme la gestion financiere grecque ahahahahahha,de quoi ils se plaignent ahahahha
Aller lire aussi cette video de Rocard qui date de 2008 mais qui a la fin du pouvoir faramineux des medias et parle aussi de la candidature turcque d un point vu rarement entendu dans les medias
http://www.youtube.com/watch?v=MhMfUh5A…
Tsirigos comme tu vois ,on nous manipule,les medias sont manipule et les unes alarmantes sur la Grece sont ecrite par une poigne qui via le net se diffuse et se diffuse et passe meme dans la presse ecrite et televisuel,des journauxseieux comme le monde ,les utilisent comme si elle utilidait les breves de Reuter ou de l Afp
Peut etre que finalement ils jouent aux devins en pensant que par leur incantations repete ,et repete via des articles dans les medias qu une faillite provoque par eux prouverons que leur notations sont le nouvel autel de Delphe et nous les adorerons et payerons la dime d interet a cet nouvel Oracle digne de la Pythie
Ta leme
En réponse à Des journalistes qui ont perdu leurs ames par alex
Re: Des journalistes qui ont perdu leurs ames
on a vu ce que les socialistes on fait de la france, on peut imaginer ce qui va en etre de la Grece !
En réponse à Des journalistes qui ont perdu leurs ames par alex
Re: Des journalistes ...
Bien vu Alex, j'aurai du fouiller un peu plus.
Il est vrai que les connections dans les médias sont parfois surprenantes !
Il est certain, que en ce qui concerne l'économie Grecque, le traitement dans la presse n'est pas le meme, par rapport a d'autres pays Européens qui se trouvent disons dans une posture comparable.
Le handicap après ce traitement parait parfois insurmontable, et le déficit en terme d'image pour la Grèce assez calamiteux !
Ta conclusion est assez juste.
En réponse à Re: Des journalistes ... par tsirigo
Re: Des journalistes
Tout le monde sait que l'éditorial d'un journaliste célèbre influence l'opinion publique et peut faire des dégâts sur les politiques.
En réponse à Re: Des journalistes par el griego
interview Papandréou à Euronews (27.01.10)
La Grèce sera-t-elle à l’origine de la première grande crise de la zone euro? Non, répond Georges Papandreou qui se donne deux ans pour faire revenir le déficit national sous la barre des 3% Arrivé au pouvoir en octobre dernier, le Premier ministre socialiste grec a dû se rendre à l‘évidence: les chiffres officiels laissés par ses prédécesseurs conservateurs étaient nettement en dessous de la réalité.
Christophe Midol-Monnet, euronews:
Monsieur le Premier ministre, bienvenue sur euronews. Un déficit élevé et inattendu, 12,7% pour cent du PIB, met en péril la crédibilité financière de votre pays. Qu’envisagez-vous pour éviter qu’un nouvelle mauvaise gestion des statistiques nationales ne se reproduise dans le futur ?
Georges Papandreou, Premier ministre grec:
Vous avez raison. Il y a un manque de crédibilité et nous voulons nous assurer que la Grèce soit crédible. C’est notre problème majeur actuellement. La première chose que nous allons faire dans les prochains jours sera de voter au Parlement pour une autorité indépendante des statistiques. Cette agence autonome incluera également un représentant Eurostat. Deuxièmement, il y aura une unité spéciale à disposition du Parlement et des députés, capable de vérifier, de contrôler et de faire contrepoids au Gouvernement. Tous ces outils permettront de voir si le budget est traité de façon correcte et rendront nos statistiques transparentes. Nous sommes un gouvernement de transparence. Nous sommes venus pour combattre à la fois la mauvaise gestion, le clientélisme et la corruption qui ont malheureusement été à l’origine de grandes pertes et de gaspillage. C’est absolument essentiel pour nous et avant tout pour le peuple grec.
euronews:
Face à la crise actuelle, pourquoi vous obstinez-vous à refuser l’aide étrangère, celle de l’Union européenne ou du FMI? Ne pourrait-il pas y avoir par exemple un devoir de solidarité au sein de la zone euro?
Georges Papandreou:
Tout d’abord, nous ne demandons pas de financement supplémentaire de l’Union européenne. Nous pensons que nous n’en avons pas besoin. Nous devons mettre de l’ordre chez nous. Je crois aussi que nous avons eu un vote de confiance de la part des marchés internationaux et nous pouvons, si nous avons besoin d’aller sur ces marchés pour emprunter, recevoir les fonds nécessaires. Bien sûr, les taux sont encore élevés et nous devons les réduire. C’est ce que nous allons faire en démontrant que nous sommes crédibles et en réduisant notre déficit. Nous avons bien sûr l’appui de l’Union européenne à travers les fonds structurels et nous serons, au cours des prochaines années, preneurs d’environ 16 milliards d’euros d’ores et déjà attribués à la Grèce. Ce sera très important, si vous voulez, pour faire contrepoids et injecter cet apport dans l’emploi, l‘éducation, les infrastructures, les énergies alternatives vertes, qui sont je crois des domaines où nous serons en mesure d’exceller et de créer ainsi une nouvelle dynamique dans notre économie.
euronews:
Mais êtes-vous encore en mesure de taxer les riches et d’aider les pauvres ou avez-vous l’intention de réduire le déficit par des réductions sur les salaires et les retraites, à l’irlandaise?
Georges Papandreou:
Je dirais que nous avons un certain nombre de mesures. L’une d’entre elles est bien sûr la nécessité pour nous de créer un système d’impôt plus juste ce qui signifie plus de taxes pour les riches. Il y aura une répartition plus équitable. Il faut aussi créer une conscience fiscale forte de nos concitoyens parce que l’un de nos gros problèmes en Grèce est l‘évasion fiscale à grande échelle. Sans cette dernière nous n’aurions pas le déficit actuel. C’est donc l’un de nos gros chantiers. Dans le même temps, nous faisons d’importantes réductions de budget et des économies particulièrement dans les primes accordées aux catégories supérieures du secteur public, en réduisant notamment les salaires des hauts fonctionnaires. Nous prenons d’autres mesures également. Il s’agit d’une combinaison. Nous sommes aussi en train de restructurer notre système de sécurité sociale et notre système de retraite. Nous dialoguons actuellement avec les partenaires sociaux et nous devrions aboutir à un accord d’ici le mois Avril.
euronews:
Mais les agriculteurs se sont déjà mis en grève et d’autres secteurs devraient suivre fin février. Comment pouvez-vous établir un soutien durable pour vos projets de réforme au sein de l’opinion publique grecque?
Georges Papandreou:
Je crois que nous serons soutenus car les gens comprennent que nous avons besoin de changement. Cela a été notre devise, notre but, ce pourquoi nous avons été élus et j’ai invité les agriculteurs à le comprendre. Nous avons été élus il y a quelques mois seulement, nous n’en sommes qu’au début. Le cap des 100 jours est à peine dépassé. Les problèmes qu’ils évoquent existent depuis des années et ne peuvent pas être résolus du jour au lendemain. J’espère que le dialogue que nous poursuivront avec les agriculteurs nous permettra d’obtenir leur soutien et sera facteur de changement, pour que notre agriculture elle aussi puisse changer.
euronews:
Dernière question sur l‘élargissement de l’Union européenne. Quelle est votre position sur la Turquie et les Balkans? Quel calendrier envisagez-vous?
Georges Papandreou:
J’ai toujours été en faveur d’assurer à la Turquie la perspective de devenir un Etat membre à part entière de l’Union européenne. La Grèce a été motrice dans la reconnaissance de ce statut en 1999, il y a 10 ans déjà. J‘étais alors ministre des Affaires étrangères. J’y crois encore. Mais cela signifie aussi que la Turquie doit être à la hauteur de ses responsabilités. Il y a certainement des problèmes qui ne sont pas encore résolus. Certains concernent Chypre et les relations bilatérales Grèce-Turquie, les questions de religion et des droits de l’homme. J’ai hâte de rencontrer le Premier ministre turc Erdogan. Je l’ai invité officiellement en Grèce pour discuter des relations entre nos deux pays et bien sûr des perspectives d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne
En ce qui concerne les Balkans, le reste de l’Europe du Sud-est, je pense qu’il est absolument nécessaire d’aller de l’avant en établissant un calendrier qui aidera à la fois les institutions de l’Union européenne à se mobiliser mais aussi les pays des Balkans occidentaux à mettre en place leurs propres réformes. La date que j’ai proposée et qui a fait largement écho dans notre région est 2014. 2014 est symbolique, cent ans après le début de la première guerre mondiale qui a commencé dans les Balkans. De cette façon nous pourrions boucler un cycle d’instabilité, de tensions et même parfois de violence dans la région en intégrant ces pays dans l’Union européenne.
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